Critique éditée le: 5 mars 2025
"Je ne semble pas bien en grâce devant vous, et bien, apprenez, mon cher, que face à un escalier, je demande de l'aide ! Ne me jugez pas sur mon apparence, mais plutôt sur ce que je vaux."
Je ne suis pas l'auteur de cette citation mais je la trouve d'une grande justesse.
Paulo et son père surnommé "La Fraise" se lancent dans le cambriolage d'une bijouterie , sous le regard effrayé du personnel et des clients. Malheureusement pour nos deux "Pieds Nickelés" de la cambriole le signal d'alarme retentit et la fuite, non sans se servir dans la vitrine et les présentoirs, est immédiate. Mais où se cacher lorsque les klaxons des voitures de police retentissent de partout et que le quartier est cerné ?
Le hasard fait parfois bien les choses en offrant à nos deux fuyards une solution plutôt originale. Un car providentiel stationné dans les environs est garé et s'apprête à embarquer un groupe de jeunes handicapés accompagnés de leur animatrice Céline. Les deux hommes se mêlent au groupe, Paulo se faisant er pour un handicapé tandis que son père est sensé être un responsable transportant dans son sac des médicaments au cas où...
La joyeuse petite bande prend la route en direction du Vercors.
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C'est l'allégresse, chaque jeune vacancier est tout heureux de partir en séjour sous la houlette de leur monitrice et les deux fuyards postés vers l'arrière du car soufflent un peu après leur échappée belle qui leur a permis d'éviter les "griffes" des autorités. Le père et le fils s'organisent discrètement, l'un comme assistant infirmier grâce à son sac loin de contenir des traitements et l'autre essayant tant bien que mal de er comme handicapé pour se fondre avec ses camarades.
L'arrivée est mouvementée pour tout ce petit monde pressé de se défouler dans un lieu absolument tranquille et verdoyant. Déjà Paulo subi les exigences de ses semblables alors que "La Fraise" essaye d'avoir l'air d'un habitué de ce genre d'activité de "SAMU" du groupe. Les exigences, les jeux et les réflexions incessantes des jeunes vacanciers sont le sort quotidien de Céline qui grâce à son expérience dans ce domaine gère fort bien la situation ce qui n''est pas le cas de tout le monde. Il est difficile de se faire er pour un vrai handicapé par certains qui sont dans cette situation. Il est difficile de se sentir dans un milieu jusque là inconnu et pourtant attachant de jeunes qui ne demandent que de la tendresse et des activités à leur mesure. Il est encore plus difficile pour nos deux compères d'avoir sur la conscience le risque d'être repérés à tout moment.
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A mon humble avis ce sujet avait une certaine consistance pour nous offrir une comédie originale et intéressante grâce à son environnement et à des personnages toujours surprenants et infiniment sympathiques. Malheureusement ici avec Victor Artus Solaro aux manettes le compte n'y est vraiment pas. Déjà au niveau de la mise en scène j'ai perçu une grande faiblesse, un manque d'originalité, des prises de vues de cartes postales et beaucoup de "survols" qui sont la preuve d'absence d'imagination pour mettre en valeur cette histoire rocambolesque.
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Heureusement les jeunes comédiens handicapés en goguette donnent tout ce qu'ils ont, ils jouent le jeu à fond et en tant que spectateur ils nous apportent un brin de bonheur parvenant sans beaucoup de mal à éclipser les deux acteurs principaux Alice Belaïdi, avec son style particulier de participante au grand rassemblement de l'Île de Wight.
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Ce film a obtenu un succès assez considérable tant auprès du public que des médias. Je me suis laissé prendre au piège et je me pose encore la question: "étais-je dans un bon soir ? " Je pense malheureusement que oui.
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Box-office : 10 824 311 entrées
Ma note: 3/10