Un film avec du Ravel à gogo (un de mes compositeurs préférés) ça a largement suffit à me jeter sur ce film. Un joli piège tendu. Le film est long, chiant, sonne mal, mais très mal, mais très très mal comme un mauvais film français, les dialogues sont totalement artificiels. A titre d'exemple lorsque Camille dit "Oui on commence par le Japon... euh l'Allemagne, bref, c'est elle qui a les dates", c'est typiquement le genre de phrase qui veut redonner au film un semblant de naturel et qui provoque l'effet opposé. Toute personne qui connait un poil la musique ne croira pas une seconde au jeu d'Emmanuelle Béart (au demeurant très canon dans ce film).
Niveau personnages, c'est des persos écrits pour débiles profonds, caricaturés jusqu'au bout des ongles, et qui ne dévieront pas d'un iota de leur caractère de base qui nous est rabâché à peu près toutes les deux minutes si jamais on n'a pas bien compris, un peu en version Feux de l'amour.
Niveau caméra c'est le néant, le film dure 1h40 mais c'est tellement lent, bourré de scènes inutiles, qu'on a l'impression que ça dure 2h30. Aucun mouvement de caméra bien sûr, image très cheap (je serais bien incapable de différentier un screenshot de ce film de Le Placard).
Le reste est également sans intérêt, bref, rien à se mettre sous la dent.