Il n'était pas facile d'adapter à l'écran le petit bouquin (presque une nouvelle) de Claire Keegan : Ce genre de petites choses, que l'on avait lu en 2021.
Irlande, 1985. On va suivre la tournée d'un vendeur de charbon, quelques jours avant Noël, en marge des préparatifs pour les fêtes : gâteau, cadeaux, guirlandes chants, ces petites choses. À l'approche des fêtes, son é vient le tourmenter, d'autant qu'il lui faut livrer au couvent qui domine le village à la manière d'un château féodal. Les souvenirs remontent, ceux d'une enfance difficile à la David Copperfield.
Le film ne vaut que pour les beaux yeux de Cillian Murphy et le contexte historique évoqué dans le bouquin et le film. L'esclavage a revêtu différentes formes au fil des siècles. Dans l'Irlande féodale du XX°, il avait même un nom : les blanchisseries des soeurs Magdalene qui exploitèrent des dizaines de milliers de jeunes femmes (des filles mères rejetées par la société catholique et leurs familles) et firent commerce et profit de leur travail … et de leurs rejetons.
Une terrible et sordide histoire qui ne vit vraiment le jour qu'en 1993.
Le dernier couvent de la honte ne fermera qu'en 1996.
Les excuses officielles n'arriveront qu'en 2013. Amen.