HERE WE COHAAGEN !
Après une critique peu élogieuse du remake "Mémoires Programmées" de Len Wiseman (avis que vous trouverez ici, pour les plus curieux: http://senscritique.accedersite.com/film/Total_Recall_Memoires_programmees/critique/15913098), je me devais de revenir sur la vision toute personnelle du sieur Verhoeven.
(RE)CALL ME, MAYBE
Pour les chanceux qui n'auraient pas eu droit à ma tranche de vie hispanique d'il y a quelques années, telle que je l'ai décrite dans la liste de FPBdL (http://senscritique.accedersite.com/liste/Liste_Participative_Le_film_que_tu_as_le_plus_vu_de_fois/182876), Total Recall fait donc partie des films que j'ai le plus vus au cours de mon existence.
Car (attention, risque de récit autobiographique chiant à venir) pour l'anecdote, je me suis retrouvé un été en Espagne 4 mois durant (oui l'été dure 4 mois là bas...), avec beaucoup de temps à tuer, et pas de moyen de locomotion, si ce n'est un bus de village qui opère une paire de ages journaliers, avec une seule et même destination: la grande ville la plus proche, à une douzaine de kilomètres. Cette ville a la particularité...non, vous vous en foutez ? OK !
Donc avec un pote, nous avions tout de même, là où je résidais, un magnétoscope et...2 VHS ! Alors pour les plus jeunes, avant les DVD, il y avait ce que l'on appelle la VHS (pour Video Home System), petit cours disponible sur simple demande. Ces 2 cassettes étaient Total Recall et Indiana Jones et la Dernière Croisade. Y'a pire !
COX & DICK'S
L'une des premières "choses" marquantes dans le film, c'est Sharon Stone: quel sex appeal ! Verhoeven aime la violence, mais il aime aussi les jolies plantes, et il sait les mettre en valeur le bougre ! Le côté violent est assuré par un Arnie en grande forme, prêt à distribuer des mandales au tout-venant, à condition qu'il soit estampillé "méchant", bien entendu. Et puis un bon bad guy (Ronny Cox), son régime "totalit'air", et son sous-fifre (vous savez, c'est ce qu'on utilise pour les sourds et les malenfendants...). Michael Ironside, pas toujours très juste dans son jeu, est assez charismatique pour qu'on arrive à er outre ce défaut.
Total Recall n'en oublie pas pour autant ses inspirations littéraires SF, et l'on retrouve donc un univers futuriste plutôt bien fichu, de bonnes idées de mise en scène, et des séquences sur Mars particulièrement réussies. Et l'ami Paul n'oublie pas comme à son habitude, une bonne critique de la société, sous-jacente à toute l'histoire qu'il a mis en place. Reste que le film a quelque peu vieilli esthétiquement, mais c'est souvent le revers de la médaille sur ce genre de productions.
QUAID, HA DE POINTE
Petites réflexions personnelles: lors de ma redécouverte récente (et pour la première fois en VO !), j'ai eu plusieurs instants: "Hé mais c'est...", notamment:
- en découvrant, sous sa tonne de maquillage, un Dean Norris presque svelte incarnant Tony, à l'opposé de ce qu'il est devenu 20 ans plus tard dans Breaking Bad (ce n'est pas une critique, j'adore cet acteur !).
- quand Quaid arrive dans le bar où il rencontre Mélina, la musique de fond semble tout droit sortie de l'esprit de Yuzo Koshiro (Streets of Rage...) ! Les amateurs acquiesceront...ou pas ! C'est peut-être juste moi en fait, n'hésitez pas à donner votre avis sur la question !
Enfin, les trois versions vues (en français, en anglais et en espagnol) sont de qualité à peu près équivalente, il est important de le noter.
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