Ce film n'a pu qu'être infiniment surévalué par des gens (dont les potes qui me l'avaient conseillé !!!) qui n'avaient jamais vu un film de genre de leur vie.
Je me dis que quand on est biberonné depuis toujours au film réaliste franchouillard bien morose, peut être que ces quelques frissons maladroits de bodyhorror LIDL peuvent paraître comme incroyablement novateurs, révolutionnaires, transgressifs, intelligents !
Oui mais voilà. Toute ce que "propose" Julia Ducournau a déjà été fait avant. Mieux. Infiniment mieux. Avec du sens. Avec des tripes. Avec moins de circonvolutions prétentieuses.
Prenez un Tetsuo (1989 !)
Prenez un Evil Dead (1981 !)
Prenez n'importe quel film de Jan Kounen (Années 90!)(et pourtant j'aimais déjà pas franchement la gratuité de son outrance).
Là, on n'a qu'un pauvre patchwork indigeste et ennuyeux à mourir d'idées (mal) plagiées. Celles-ci ne sont ni digérées correctement, ni utilisées au service d'un propos convaincant, ni même ne font preuve du moindre respect pour les sources d'inspiration, ou pour le genre de base.
Non, on se contente de choquer le bourgeois en se rengorgeant. Un levier de vitesse dans la pachole, vous vous rendez compte ! Ha ha, on est des vrais déglingos.
Le tout est si creux et se regarde tellement le nombril que j'ai fini par m'endormir devant l'écran, et je n'ai franchement pas eu le courage de m'infliger une deuxième tentative.
Dommage car les interprètes, Agathe Rousselle et Vincent Lindon en tête, livrent un prestation au cordeau, crade et désespérée comme il faut.