Time Code
6.4
Time Code

Film de Mike Figgis (2001)

Hollywoodland

Intéressant ce film.


Le concept est particulier et rien que la mise en place de cette performance est ionnante. Ce film, c'est un peu le fantasme de plein de jeunes réalisateurs qui n'ont jamais osé le faire ou qui n'ont pas trouvé la bonne idée pour justifier un tel procédé visuel (hum, rassurez-vous, Mike Figgis ne l'a pas trouvée non plus). Le travail de caméra fonctionne globalement bien ; jusqu'à ce que les personnage se croisent plusieurs fois je me suis demandé s'il s'agissait de 4 prises différentes ou pas mais non , tout a bien été filmé en même temps, en parfaite synchronisation. Il y a malgré tout des trous visuels : par moment il ne se e rien à l'image, les personnages ne vivant pas, la caméra est comme en stand-by. Ou bien on sent que filmer ailleurs permet aux gens de mieux se préparer. Le Séisme n'est pas non plus toujours réussi.


Le découpage est improvisé mais à force de répéter, les techniciens finissent par retenir leur chorégraphie et la peaufiner, pareil pour les acteurs. Au montage, cela donne lieu à des dispositions de plans bien pensés, qui font leur petit effet. Les effets spéciaux fonctionnent, le sang qui s'écoule, par exemple, est bien amené ! C'est formidable de voir ça, aujourd'hui, la prod ne s'emmerderait pas avec ça, on foutrait du sang numérique, ce qui casserait tout le charme obtenu par ce challenge technique. Niveau sonore c'est parfois un peu confus, on ne saisit pas trop ce qui est dit, surtout que le niveau est fort bas d'une manière générale. Mais ce mixage est tout de même intéressant. La musique fonctionne assez bien aussi.


La narration est un peu faible. Il ne se e pas grand chose. C'est ionnant de savoir comment le récit et les personnages se sont construits au jour le jour durant les trois semaines de répétition et même les deux semaines de tournage amis il faut bien ettre qu'au final le résultat est un peu faible : peu de conflits, un humour parfois mal inséré, des situations qui ent à la trappe ou dont le développement est superficiel parce qu'il faut aussi se consacrer aux autres points de vue. Mais il reste de bons moments, quelques bonnes répliques et situations, des personnages intéressants. Le récit stagne par moment, ce qui peut se comprendre quand on sait que c'est improvisé, n'empêche que ça déforce le film.


Il faut dire aussi que certains acteurs sont moins doués que d'autre. Julian Sands, par exemple, est très à l'aise dans cet exercice, alors que Salma Haeyk, malgré son talent plastique, a beaucoup de mal à briller lors de ses interventions. Certains parviennent à capter l'énergie et à faire avancer l'intrigue alors que d'autres deviennent des figurants (en même temps il y a tellement de personnalités convoquées dans ce film, forcément tout le monde n'aurait pas pu prétendre à la domination du groupe).


Bref, comme le dit le réalisateur, si le film n'est pas forcément une réussite ça n'en reste pas moins intéressant.

6
Écrit par

Créée

le 25 juin 2017

Critique lue 274 fois

2 j'aime

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 274 fois

2

D'autres avis sur Time Code

Women in love

Commençons par un mea culpa. J'avais téléchargé ce film il y a quelques temps après des recherches sur le split-screen et le plan séquence, puis je l'avais oublié. A l'occasion d'un voyage en train,...

le 11 mars 2013

6 j'aime

Hollywoodland

Intéressant ce film. Le concept est particulier et rien que la mise en place de cette performance est ionnante. Ce film, c'est un peu le fantasme de plein de jeunes réalisateurs qui n'ont jamais...

Par

le 25 juin 2017

2 j'aime

Critique de Time Code par AntoineRA

Time Code, c'est quatre plans séquence d'1h30, filmés en même temps, et présentés façon 24H Chrono - quatre cases à l'écran. Avec des acteurs en improvisation totale (Skarsgård et Tripplehorn sont...

Par

le 17 sept. 2014

2 j'aime

Du même critique

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

Par

le 3 janv. 2016

123 j'aime

35

Strip-Tease
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

Par

le 22 févr. 2014

123 j'aime

45

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

Par

le 16 janv. 2011

116 j'aime

55