Enfin une production Blumhouse qui sort de l'ordinaire ?

THE WOMAN IN THE YARD, de Jaume Collet-Serra (2025)

Enfin une production Blumhouse qui sort de l'ordinaire ?

Surfant sur le succès de ses premières sorties (PARANORMAL ACTIVITY, INSIDIOUS, SPLIT), la boîte de production de Jason Blum, pourtant généreuse avec ses réalisateurs financièrement parlant, s'est depuis plusieurs années maintenant, enlisée dans un bourbier regorgeant de films médiocres et facilement oubliables. Et ce ne sont pas les sorties récentes qui me contrediront: NIGHT SWIM, WOLF MAN, L'EXORCISTE : DEVOTION, tant de brûlots indigestes, qui ne brillent pas par leurs qualités, que ce soit au niveau de l'écriture ou de la mise en scène.

Alors que vaut cette nouvelle proposition de l'espagnol Jaume Collet-Serra, à qui l'on doit les très bons ESTHER et INSTINCT DE SURVIE ?

Une famille en deuil suite à la disparition du père, voit soudainement une femme inquiétante vêtue d'un voile noir, apparaître dans leur jardin, sans savoir d'où elle vient ni qu'elles sont ses intentions.

Mouais d'accord, le pitch fait direct penser à une métaphore du deuil et de la culpabilité, combo gagnant dans la plupart des films d'elevated horror récents, ça part plutôt bien.

L'exposition des personnages est concise et simple, notamment par une scène d'intro qui nous révèle les grandes lignes, et l'intrigue se met très vite en place.

Une première partie simple mais efficace donc, l'angoisse monte graduellement, à mesure que la famille endeuillée se déchire, on sait alors que ça va se terminer par une réconciliation entre les enfants et leur mère. Culpabilité, remords, tout ça, tout ça.

Et le côté fantastique alors ?

Franchement étonné par un début de film assez convaincant, j'en suis venu à me demander, "mais quand est ce que ça va virer au film d'horreur banal et aseptisé?".

Pas de panique, puisque é la partie intéressante du film, on bascule sans trop de surprise dans l'épouvante à la Blumhouse.

Les scènes horrifiques remplissent le vide d'un film dont la trame narrative tient sur un post-it. À la limite, tu fais un film d'ambiance, contemplatif, basé sur les atmosphères et les décors, ok t'as de quoi remplir 1h30, mais là une fois que t'as expédié ton message dès le début et que tu attends impatiemment le final, et bien il ne reste que du remplissage avec des séquences clichées de l'épouvante typée LA NONNE, CONJURING, etc... c'est fade, sans saveur.

En conclusion, même si l'idée est séduisante, et le début du film au dessus de ce qu'a l'habitude de nous proposer Blumhouse en temps normal, THE WOMAN IN THE YARD, n'est au final qu'un banal film d'épouvante identique à mille autres.

Tentative louable de faire quelque-chose de différent, mais pas trop, pour pas perdre la fanbase, et surtout par manque cruel d'ambition dans la mise en scène, un film dispensable, hélas.

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