On se dit en voyant THE RULE OF JENNY PEN que l’expression « Il n’est pas bon de vieillir » n’a jamais porté aussi bien ses images.
Perdu dans l’errance de notre propre décrépitude, le film nous montre comment un lieu déjà empli de mort peut à ce point devenir effrayant.
Plutôt que de montrer le décor comme hanté par le temps, ce sont les femmes et les hommes qui sont hantés. Par leurs remords, leurs souvenirs, et surtout la vision si proche de leur fin. Les personnages sont gênants, angoissants, mais touchant. Toujours.
En adoptant le point de vue d’un homme qui sent malgré lui les effets du vieillissement, le film montre à la fois présent et futur, ce qui attend le personnage et par là chacun d’entre nous.
Le film en promettait beaucoup, mais reste malgré tout englué dans sa lenteur, avec un final qui nous laisse malgré tout sur notre fin.