Pourrait-être une vraie réussite si le film avait gardé la qualité de sa première partie tout du long.
Les meilleurs moments sont en fait ceux parlant d'architecture. Toth refaisant sa vie aux États-Unis, créant de nouveau. La séquence de rénovation de la salle de lecture de Van Buren est à ce titre extraordinaire. Je n'en ai jamais rien eu à foutre du brutalisme en architecture, mais le film arrive à nous enthousiasmer sur les nouvelles créations de Toth. On comprend immédiatement en quoi son art détonne avec le reste de son époque, on a envie de le voir se confronter au public, créer encore. J'aime beaucoup la façon dont on nous laisse apprécier le résultat final de la rénovation par des plans longs et larges.
La deuxième partie est cependant beaucoup plus lourdingue, le film envoie la cavalerie en sortant les problèmes avec sa femme, la drogue, l'antisémitisme, rendant le film beaucoup plus pompeux qu'il ne devrait l'être, le tout étant heureusement sauvé par la séquence de choix de marbre en Italie, quasi mystique et là dessus aussi très réussie.
On ne parlera pas de l'épilogue final sans grand intérêt.