Terminator Genisys (Alan Taylor, U.S.A, 2015)

Los Angeles, 2014.


_ ‘’Allo David, salut, c’est Dana. Dit, Y’a les droits pour la franchise Terminator qui arrivent à échéances, et la Paramount aimerait qu’on produise un nouveau film.’’


_’’Ho, salut Dana ! Ouai un nouveau Terminator, cool ! Mais ce serait bien de faire un truc nouveau avec du vieux. Attend, j’appelle Bill.’’


Clic.


_’’Allo Bill, salut, c’est David, avec Dana on produit un nouveau Terminator, ça te dit de co-produire ?’’


_’’Ho, salut David ! Ouai un nouveau Terminator, c’est cool ! Ça commence à être vieux, faudrait dépoussiérer tout ça. Ce serait bien de faire un truc nouveau ! Attend, j’appelle Robert.’’


Clic.


_’’Allo Robert, salut, c’est Bill, avec Dana et David on va produire un nouveau Terminator trop cool. Ça te dit de te dre à nous ?’’


_’’Ho, salut Bill ! Mais carrément ma gueule ! Et avec toute les nouvelles technologies on va trop pouvoir faire un truc nouveau de ouf !! Attend, j’appelle Megan.’’


Clic.


_’’Allo Megan, c’est Robert, avec Dana, David, et Bill on va produire un nouveau Terminator qui va déchirer sa race ! Je me suis dit que ça te brancherait trop, je me souviens que t’avais surkiffé le 3. Tu te s à nous ?’’


_’’Ho, salut Robert ! Mais grave ta race ! Putain on peut faire un putain de Terminator qui va défoncer le cul des cinéphiles putain de merde ! Attend, j’appelle Paul !’’


Clic.


_’’Allo Paul, c’est Megan ! Je t’appelle parce qu’avec Robert, Dana, David et Bill on produit un putain de Terminator de ta race qui pète des sphincters ! t’es in ?’’


_’’Ho, salut Megan ! Ben écoute, putain de ouai ! Attend, je préviens Laeta !’’


Clic.


_’’Allo Laeta, c’est Paul, avec Megan, Robert, Dana, David et Bill on va faire un nouveau Terminator dans des sphincters !’’


_’’Ho salut Paul ! Mais pour quoi faire ?’’


_’’Bah un peu de thune quoi.’’


_’’Ha ok ! Attend j’appelle Patrick.’’


Clic.


_ ‘’Allo Patrick, ici Laeta, Y’a Paul, Megan, Dana, Davis et Bill qui planchent sur ‘’Terminator Sphincter’’. Ils m’ont proposé de le co-produire, ça te dis d’en être ?’’


_’’Ho, salut Laeta ! Et bien pourquoi pas, j’y connais pas grand-chose à Terminator, mais j’adore les sphincter et les films de bagarre. Tu crois que y’a moyen qu’on l’écrive ensemble ? Tant qu’à faire je préfère me lancer dans la production d’un truc qui porte ma patte d’auteur.’’


_’’Bah ouai carrément. Je pense que les autres seront d’accord. Et j’ai du temps en ce moment, j’ai une vilaine gastro.’’


_’’Super ! J’ai déjà une idée. On va révolutionner la saga. Bon je vais peut-être les regarder avant quand même.’’


_’’Tu fais bien.’’


Clic.


‘’Terminator Genisys’’ c’est pas moins de deux producteurs (David Ellison & Dana Goldberg), de six producteurs exécutifs (Bill Carraro, Megan Ellison, Paul Schwake, Laeta Kalogridis et Patrick Luissier), d’un producteur associé (Shari Hanson), deux scénaristes (Laeta Kalogridis & Patrick Luissier) et un réalisateur médiocre (Alan Taylor). Une fine équipe réunie pour un seul but : faire conserver les droits de la franchise ‘’Terminator’’ à la Paramount.


Une démarche sincère, honnête et droite, qui dès le départ a été pensée comme un reboot ouvrant sur une trilogie. Pas peur de l’échec de ‘’Terminator Salvation’’, à une époque où tout le monde s’en branle des films d’actions génériques, avec le succès du multiverse Marvel, il y a une porte pour un nouveau Terminator. Sauf que non, car une fois de plus, il faut le faire rentrer dans le crane des exécutifs, Terminator c’est fini depuis 1991. Si James Cameron n’en a pas fait depuis, c’est qu’il y a une raison. ‘’Terminator 2’’ c’est impossible de er après, car le film clôture la franchise. Fin.


_‘’Ouai mais nan, là on a une superbe idée qui va tout relancer. Déjà on va organiser toute l’intrigue autour du voyage dans le temps. On va refaire le début du premier Terminator, avec d’autres acteurs, je pense à Jai Courtney. J’adore ce comédien qui joue tout en nuance. Et puis on pourrait faire une Sarah Connor qui aura en réalité grandit avec un Terminator débarqué quand elle était enfant. Et du coup il a vieilli, mais elle est bad ass, et elle l’appel ‘’pop’’ parce qu’il est vieux. On l’expliquera au détour d’un dialogue, parce que les spectateurs sont trop cons pour comprendre.’’


Et là, y’a quelqu’un, pendant la réunion, il a dit ‘’Hé, mais c’est trop une bonne idée ça. J’achète !’’. Ce type avait surement du pouvoir à la Paramount, et grâce à lui est né l’un des étrons filmiques les plus dégueulasses de ces 30 dernières années. Et pourtant la même année y’a eu ‘’Jurassic World’’, un autre prétendant au titre. Et j’ai vu ‘’Die Hard 5’’… Deux fois !


Bon, il est temps d’aborder frontalement ce film. Ce qui suit est une chronique déconstructive, remplit de bile et de haine. Vous êtes prévenu. Les propos qui suivent ont été rédigé sur des WC, lors d’une période de constipation agère.


//Attention, cette chronique contient beaucoup trop de références scatologiques canines\


Le principe de ‘’Terminator Genysis’’ est de refaire tout le début de ‘’The Terminator’’ au plan près, ce qui fait que les 30 premières minutes, en tant que spectateur, on assiste juste à une redite, avec un acteur des moins convaincant de sa génération, Jai Courtney, dans le rôle de Kyle Reese.
Avec sa gueule de bovin lobotomisé, Courtney est un type qui jouait mal dans la série ‘’Spartacus’’, et qui a réussi à en faire une carrière. Après ‘’Die Hard 5’’ le voilà dans ‘’Terminator 5’’. Un bien beau CV ma foi. C’est donc lui qui reprend le rôle du charismatique Michael Biehn, et e son temps, à chacune de ses scènes à détruire un personnage appréciable. Avec sa gueule de con gonflé aux hormones.


Donc refaire tout le début de ‘’The Terminator’’ et puis tout niquer en faisant de Sarah Connor une meuf déjà bad ass, qui sauve Kyle Reese. Mais d’où c’est une bonne idée ? d’où ça marche ? C’est quoi ce Terminator au rabais créé dans la perspective d’un viol organisé contre l’intellect d’autrui (aka le/a spectateur/rice.). Nan, c’est pas une bonne idée, et ça pu la merde Pendant 2h.
Et pendant 2h t’as le nez sur la semelle de ta chaussure à renfiler de la déjection canine ramassée par inadvertance sur un trottoir dans une rue qui puait déjà la merde. Et je suis certain que er 2h à sentir une merde de chien coincée sous une semelle est un moment plus agréable que se farcir ce ‘’Terminator 5’’. Et pour moins cher qu’un ticket de cinéma en plus. Bouse monumentale, qui au risque de me répéter, pue littéralement la merde de chien, un peu molle, bien odorante, et surtout très collante, qui fait fondre ta semelle et attaque tes chaussettes tellement c’est sévère. Qui nécessite de de javelle et une ablation de l’épithélium olfactif pour disparaître.


Le truc e son temps à tout casser. Et le grand running gag et de faire sans arrêt référence au grand âge de Schwarzenegger (68 ans) qui est vieux. Mais on le voit putain qu’il est vieux, c’est pas utile de le répéter tous les quart d’heure, avec l’introduction d’un second rôle qui fait une remarque sur le fait qu’il est vieux. C’est même une punchline du film : ‘’I’m old, but not obsolete’’. Ha ha ha il est vieux… lol.


C’est un scandale astronomique qui fait n’importe quoi avec une franchise qui n’appartient pas vraiment de droit (naturel) à ceux qui ont osé la commettre. Comment est-il possible d’en arriver à faire un truc pareil ? C’est du domaine de la fosse septique… Toute l’intrigue se base uniquement sur les voyages dans le temps. Dans ‘’Terminator’’ 1 et 2 (même dans le 3…) c’est une infime partie au début, un prétexte scénaristique secondaire qui sert à présenter les antagonistes. Et c’est tout. Ça tient de l’anecdotique, car il y a trop de paradoxes dans la démarche.


Ils permettent d’installer l’action, avec un zeste d’aventure science-fictionnelle, dans un univers cohérent, qui permet à l’audience d’accepter les robots par la même occasion. Une petite suspension consentie de l’incrédulité, qui ne laisse pas trop de temps à s’interroger sur les tenants et aboutissants des voyages dans le temps. Et qui permet également d’accepter le retournement de situation, Kyle est le père de John.


D’un élément minime, TOUT ‘’Terminator 5’’ de ta mère, TOUTE son intrigue ne tourne qu’autour de ça… Alors qu’on s’en fout des voyages dans le temps, l’important c’est de poser des enjeux de tailles, autres que le moyen de téléportation secret, une technologie hyper avancée que tout le monde semble connaître, et sait visiblement utiliser…


C’est vide, c’est plat, c’est moche, les effets spéciaux sont nuls, au point que ceux de 1991 paraissent plus convaincants… C’est détestable, à gerber, et faut er cette tête de couille de Jai Courtney pendant plus de deux heures. Cet objet filmique parvient à atteindre des records dans les profondeurs abyssales de la cuve d’un ramasse-crotte parisien, en période de gastro canine. De la merde de chien je disais, oui, parlons-en de ce film. Nan, j’ai rien à dire de plus en fait.


//Attention, la suite de cette chronique contient une violence verbale gratuite susceptible de heurter les lecteurs les plus sensibles. Merci de prendre en compte que les propos suivant n’ont pas matière à élever le niveau de cette analyse.\


Je peux encore m’acharner durant quelques lignes, avec une méchanceté gratuite, pour défoncer encore un peu plus plus sa gueule de sale petit film de merde qui pique la place de potentielles bonnes productions ! C’est le genre de navet qui vole leur existence ! C’est tellement mauvais, que le vieux T-800, monolithe fatigué auquel Schwarzy prête son physique vieillissant, reste le personnage le plus convaincant.


En ne jouant pas, l’entité mécanique est celle qui dégage pourtant le plus d’humanité, en comparaison à Jai Courtney, qui aurait mieux fait de se perdre le jour où il est allé prendre son premier cours de comédie. Et Emilia ‘’Daenerys : je ferais rien d’autre de ma carrière, mes plus belles années sont ées. Qui suis-je aujourd’hui‘’ Clark, qui reprend le rôle de Sarah Connor avec un accent anglais (sic !), est elle aussi complètement à côté de la plaque.


Elle n’est pas aidée faut dire, avec un scénario hyper macho, qui fait l’apologie du patriarcat. Que ce soit Kyle Reese qui toutes les 10 minutes lui rappelle qu’il est là pour la protéger, et qui la mate sans cesse avec un œil lubrique. Ou le T-800 qui lors d’une scène vers la fin, alors qu’il se sacrifie pour sauver tout le monde, lance à Kyle Reese un ‘’Protect my Sarah’’… Comme si la nana était incapable de se protéger elle-même, alors que pendant tout le film elle est vendu comme une bad ass…


Y’a aucune cohérence, et d’un coup elle devient un petit être fragile, qui se met à pleurer, et à perdre de vu l’objectif principal, qui est de sauver l’humanité. Mais heureusement, alors que tout est en train de péter, ce bon gros nazebroque de Jai Courtney la raisonne en la prenant dans ses bras. Pour finalement la sauver d’elle-même, pauvre petite créature faible et fragile. Le film date de 2015, en 2019 c’est une autre histoire. Il est antérieur au #metoo.


‘’Terminator 5’’ a toutes les tares possibles, du sexisme de rase campagne au racisme de bas étage. C’est nul, nul a chier du cul d’un chien qui chie de la diarrhé pleine de pus.
Bref, arrêtons un peu l’acharnement, la colère n’apporte jamais rien de constructif. Enfin si, ça permet de déverser sa haine sur un objet arrogant et prétentieux, qui pense connaître le public, mais l’insulte à chaque seconde. Et sur des producteurs qui pensent berner l’audience avec cette fausse bonne idée de reboot à la con. Sérieusement, je répète, mais c’est tellement gros, 30 putain de minutes du film c’est juste le 1 refait à l’identique avec Jai Courtney… What the point ??


C’est littéralement une photocopie sur laquelle quelqu’un est venu écraser une merde de chien, avec une attitude cavalière peu sympathique, ne réalisant pas la portée déplacée de son geste. Résultat tout est nul et voué à l’échec. Car heureusement ce mépris du spectateur ils se le sont pris pleine gueule, le public l’a boudé. 89 millions de $ de recette aux U.S.A, pour un budget de 155 millions de $. Bon, à l’international il en a rapporté 440 millions de $... Échec à relativiser donc…. Mais ça n’en fait pas moins une bouse de caniche.


Maintenant il serait temps de se poser la question, en vrai, qui veut voir un nouveau Terminator ? Quand on évoque la franchise, ce qui revient en tête c’est un peu : ‘’les deux premiers sont cools. Je ne crois pas me souvenir des autres…’’. Parce qu’on s’en branle. ‘’Terminator 5’’ devait marquer le début d’une nouvelle trilogie, et une fois de plus ce ne fut que l’avortement d’un projet merdeux. Ça au moins c’est fait, on aura pas à se taper un autre Kyle Reese par Jai Courtney. Qu’il est temps de mettre au chômage de toute urgence. C’est important pour le cinéma qu’on veut laisser à nos enfants !


Je n’en dirais point plus. Nada. Finito. Si ce n’est qu’il faut éviter ce film, qui n’a sa place ni dans la saga (formellement comme factuellement), ni dans la grande aventure du Cinéma hollywoodien. C’est juste naze. Un contre-film qui a cependant le mérite de rendre ‘’Terminator Salvation’’ bien plus sympathique, car derrière il y avait une vraie démarche de faire bien.


À oublier.


Je vais aller me trancher les veines tient, ça me divertira sans doute plus.


-Stork._

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le 10 févr. 2020

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Peeping Stork

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