Ted part d'une idée intéressante, c'est indéniable. Incarner dans une peluche douée de vie toute la symbolique de l'enfance/adolescence dont il faut nécessairement s'extraire pour devenir un adulte responsable capable de s'engager, c'est une thématique accrocheuse qui ne demande qu'à être correctement exploitée.
Que la dite peluche, ayant grandie de conserve avec son humain de compagnie, se retrouve parée d'un vocable ordurier ponctuée de "fucks" habituels, se drogue, picole, et cherche un remplacement idoine à son absence d'organe reproducteur, pourquoi pas, ça permet moult gags gras entre deux répliques assez fines en référence à la pop culture.
Le problème, au delà d'un manque cruel de rythme et d'une réalisation fade, c'est qu'une fois é un premier tiers enchaînant des scènes comiques plaisantes quoique sans grand génie, l'histoire déraille aussi vite qu'elle commence dans un n'importe quoi fainéant qui accumule les poncifs, pour s'achever dans un final mièvre au possible que même Disney n'ose plus proposer.
Le problème de Ted, c'est qu'on a du mal à déterminer si on est le public visé. Trop trash pour viser des enfants, trop mièvre et convenu pour des adultes, difficile de déterminer à qui il s'adresse. A mes yeux, Ted risque de vite être réduit à quelques scènes poilantes qu'on se partage sur Youtube, histoire de se débarrasser sans complexe de son scénario sirupeux au possible.