Transgerine

J'apprécie assez bien le cinéma de Sean Baker mais Tangerine m'a un plutot déçu. On reste, et c'est un peu la marque de fabrique, dans le monde des "métiers du sexe", cette fois, ce sont les prostituées transsexuelles qui sont à l'honneur et qu'on suit dans une recherche pour le moins inepte et c'est là que le bas blesse.

L'emballement de Sin Dee à retrouver la maîtresse de son homme, Chester (qui est en fait aussi son mac), pour la martyriser ne semble pas justifié ni naturel, semble n’être là que pour créer l'événement, renvoie trop à la caricature de la Diva, avec Chester enfin retrouvé mais qui restera une coquille vide jusqu'à la fin en surjouant son attachement à son ersatz de Cendrillon. Tout ça parait artificiel, comme les nombreux potes croisés par hasard un peu partout.

On a encore ce chauffeur de taxi pris en flagrant délit de rien du tout par sa belle-mère et qui n'arrive même pas à se défausser via son métier et sa clientèle pour justifier sa présence en compagnie d'oiseaux de nuit... Bref, les situations sont maladroitement emboîtées et le casting pas mémorable contrairement à ce que j'ai pu découvrir de ce réalisateur dont il reste quand- même la griffe et son savoir-faire en l'absence de tout jugement et de pathos...