Ce Robinson Crusoé spatial annonce le programme d'entrée avec son titre, et à fortiori sa bande annonce. Le concept du survival solitaire a soigneusement été adapté au prisme de la S.F avec une rigueur scientifique riche en détails et trouvailles insolites à l'instar de sa B.O.
Mais on n'échappe pas à certains poncifs du genre comme le charabia incompréhensible des scientifiques et les personnages stéréotypés, l'asiatique de service en tête. Le casting n'en demeure pas moins raffiné comme dans tout Ridley Scott.
Les distributions et thématiques proches ainsi que le calendrier de sorties ne vont qu'alimenter un peu plus la comparaison inévitable avec Interstellar ou Gravity. Les studios surfent sur la vague et c'est leur boulot puis jusqu'à présent la qualité est au rendez-vous.
C'est surtout le scénario qui porte le film, même si on devine dès le départ le schéma de l'histoire dans les grandes lignes les idées puisées dans le bouquin servies avec une dose d'humour ne laissent aucun temps mort malgré l'isolement du héros.
Le découpage spatio-temporel entre Mars et le personnel de la Nasa contribue aussi au dynamisme de l'intrigue. Puis là où Tom Hanks devait se contenter de Willson pour discuter ici on triche un peu avec le journal de bord vidéo qui permet à Matt de s'adresser directement au spectateur en expliquant ce qui se e.
Bref malgré un petit manque de suspense et une trajectoire assez prévisible ça reste efficace et plaisant à suivre. Quoiqu'il en soit depuis quelques temps Ridley Scott a changé de statut pour moi même si Seul sur Mars relève la barre; ce premier vrai succès récent aidé en partie par le hasard du calendrier des découvertes Marsiennes en pleine promo devrait lui faire du bien.