Ruby, l'ado Kraken
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Ruby, l'ado Kraken

Long-métrage d'animation de Faryn Pearl (2023)

Alerte Bleue.

Dreamworks racle le fond de la Fosse des Mariannes... Ruby, l'ado Kraken est un produit qui ressemble méchamment à un Alerte Rouge (les filles qui fleurissent, et se transforment en grandes créatures, un conflit entre mère et fille, rebelote...), mal dosé, fatigant pour les adultes et ayant du mal à embarquer les plus jeunes (ceux de notre salle ont vite décroché de cet humour dopé au kilo de sucre, surexcité, sur-coloré, scotché sur les smartphones, très "série teenage débile" sur les bords... Le niveau d'humour et d'intrigue est catastrophique). Nous-même étions en décès cérébral à la dixième minute, ayant compris l'ensemble du film depuis neuf minutes (et encore, si l'on est lent), subissant chaque excès visuel comme des gamineries sans aucune finesse, loin de ce qu'un bon Dreamworks a su nous proposer autrefois. Ici, on ne s'adresse qu'aux tout-petits, sans un mot pour les âgés de plus de six ans, et on ne cherche pas à se démarquer du récent concurrent disneyien Alerte Rouge (qu'on n'avait déjà pas bien aimé, de par cette même hystérie) avec la thématique de

"la fille qui devient femme" en se transformant en monstre dans une famille où la maman a essayé de cacher cet héritage difficile, et où le final est encore une démesure de monstres qui permettent une réconciliation mère-fille...

Rebelote. A part qu'on se demande pourquoi "Chelsea" est un sosie d'Ariel, la Petite Sirène (est-ce un tacle entre studios ? Car au mieux, ce n'est pas drôle car pas assumé, et au pire : cela spoile la suite... Pas malin dans les deux cas), pourquoi

la famille aquatique de Ruby n'a jamais gardé un œil sur le foyer terrestre (ils ne savent même pas qu'il existe un petit-fils...) si les sirènes sont de telles menaces (d'ailleurs, elles sont où, ces fameuses sirènes ?! Il n'y en a qu'une, et on n'a aucune idée d'où sont ées les autres...).

Christophe Lemoine se donne à fond (comme d'habitude) dans le rôle du Capitaine, sans que cela ne sauve rien, malheureusement un effort vain. Pour le reste, on voulait s'enfuir à toutes jambes (à la nage, en canoë, qu'importe...) devant le niveau de la playlist (ambiance "Kiabi rayon ados"), les couleurs fades de la mer qui jurent avec celles pétardes des Kraken (prenez vos lunettes de soleil), devant le design ultra-exagéré (bizarre) de certains personnages (le petit copain... Une horreur plus laide que le kraken...), et devant tous ces gags à base de smartphones ("les ados sont accrocs aux téléphones, alors gavons le film de téléphones, des messages en "pop-up" sur l'écran de cinéma, ils vont aimer !"). Hystérique, aux designs étranges, très proche d'Alerte Rouge, avec un public-cible uniquement petit... Ruby nous a fait boire la tasse.

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le 2 juil. 2023

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Aude_L

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