Retour en Alexandrie
5.3
Retour en Alexandrie

Film de Tamer Ruggli (2024)

Une Ode à la Nostalgie et/ou à la Résilience et/ou à visiter l'Egypte

Dès le début, le tempo est donné : une psychologue d'origine égyptienne, travaillant dans un immeuble très contemporain, doit se rendre d'urgence dans son pays natal, sa mère est mourante. L'enfant du pays retrouve tous les souvenirs qu'elle y a laissés, une mère ne lui témoignant pas d'amour et une famille dysfonctionnelle.


En plus de ce scénario hanté par Fanny Ardant, terriblement élégante en robe et gants de satin verts, le film est fabriqué autour de :


- Des images extraordinaires : Tamer Ruggli ose même filmer une Cadillac rose devant les pyramides. Il excelle dans la mise en scène de décors surannés et bourgeois qui provoquent une douce nostalgie, tout en mettant régulièrement en valeur les paysages que j'ai maintenant envie de découvrir !


- Une bande-son signée Pierre Funck : Terriblement efficace, évocatrice et poétique, elle alterne légèreté et drame, enrichissant encore le récit. La musique des souvenirs égyptiens de l’héroïne en fond sonore m'a complètement envoûté.


- Deux actrices magnifiques : Fanny Ardant dans le rôle de la mère et Nadine Labaki dans celui de sa fille Sue. Tamer s’est inspiré des femmes qui ont marqué son enfance, à la manière Almodóvar, référence présente tout au long du film.


Le film oscille entre les souvenirs d'une enfant toujours séduite par sa mère, tendre mais maltraitante, et l'adulte culpabilisée qu'elle est devenue. Tamer filme ce road-movie comme un cheminement de deuil, avec bienveillance et sans concession, et il a la volonté d'éclairer pour comprendre et pouvoir tourner la page avec amour.


8
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le 30 mars 2025

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jeunomade

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