Après les belles analyses d'Red Arrow, je ferai court quant à ce film qui semble hésiter entre l'épouvante et le drame psychologique... mais qui en fait combine intelligemment aux ressorts du film d'horreur une interrogation sur le vieillissement, l'amour filial et l'abandon.
Ça s'avérait délicat, mais la réalisatrice australienne s'en tire fort bien.
Natalie Erika James prend d'abord le temps d'instaurer une ambiance sépulcrale au sein de laquelle la fille et la petite-fille de la vieille femme disparue découvrent l'inquiétante demeure et revisitent le é.
Avec la réapparition soudaine de leur proche, elles vont devoir désormais (elles aussi) souffrir pour comprendre ce que peuvent être à la fois la peur de l'âge et leurs égarements personnels vis-à-vis des parents.
On pourra certes trouver balourde la symbolique de la maison labyrinthique, de l'humidité, de la moisissure et du pourrissement, pourtant, elle fonctionne, parvient à instiller une réflexion sur notre rapport au temps-assassin, à la famille et au veuvage.
Les trois actrices sont convaincantes et le final est très touchant.
Dans le genre, et compte tenu que c'est un premier film, Relic est très abouti.