Prétentieux ectoplasme métaphysique

“Realive” part d’un scénario ambitieux, réflexion sur l’éternité, la science, la religion et l’existence. Rien que ça. Louable, bien sur, mais encore faut il en avoir le talent. Souffrant d’un manque évident de moyens, comme d’inspiration, le film peine à tenir la longueur et la récurrence de certaines scènes les rends aussi redondantes qu’inutiles (le poulet, le lézard, les crises de larmes entrecoupées de sexe) prouvant que scripter un scénario est un travail clairement plus exigeant que ce qui est réalisé ici. Le tout emballé dans un montage chaotique servant à masquer les manques décrit plus haut, orné d’une bande son qui questionne. Seule les deux interprètes féminines (Oona Chaplin et Charlotte Le Bon) surnagent de ce naufrage prétentieux à l’esthétique garantie toc de premier choix. Le fond est atteint par l’absence totale de mélancolie que réclamait pourtant la comparaison des deux époques et des deux mondes. D’autant plus étonnant que le réalisateur, Mateo Gil, fut un bon scénariste…

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le 14 août 2022

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Ronny1

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