Avec seulement 7000 dollars de budget, Shane Carruth et son équipe apportent une ambition colossale dans le cinéma indépendant et même dans le thème du voyage temporel en y jetant leur pavé baptisé Primer.
Basé sur un domaine qu'il connait bien, le réalisateur narre les péripéties de deux ingénieurs construisant dans leur garage une machine capable de réduire la masse des objets avant de découvrir qu'ils ont "accidentellement" crées une machine à voyager dans le temps.
Ici pas de S.F fantasiste à la Explorers, les personnages semblent parler en termes scientifiques avec un tel sérieux à en faire bégayer Jamy de C'est pas sorcier. Ils semblent savoir de quoi ils parlent, ne mentionnent presque jamais "voyage temporel" , anticipent leurs actions et laissent peu de place à l'émotion.
Le film prend le parti pris de ne pas laisser de place au spectaculaire et offre des désillusions du voyage dans le temps instauré par les mecs.
Ils enclenchent la machine dans un box de stockage, attendent 6 heures dans une chambre d’hôtel coupé de tout, rentrent dans le box pour retourner dans le é et attendre 6 heures en s'étouffant, ressortent pour anticiper les courbes de la bourse pendant que leurs doubles sont dans l’hôtel et recommencent...youpi.
Si Primer par son approche révolutionne le domaine du voyage dans le temps au cinéma, il aura tendance à oublier son public qui aura tendance à transpirer du cerveau parce qu'il ne sait pas ce que "thermodynamique" veut dire, bordel de merde !
Contrairement à la saga Retour vers le futur qui à travers ses personnages, son scénario, ses enjeux a permis d'explorer les thématiques du voyage temporel et ses paradoxes de manière ludique au spectateur, Primer se montre plus comme un concept dont ses enjeux sont implicites pour le spectacteur et ses obstacles trop facilement contournés.
On regretta aussi que le côté "pragmatique" du film qui par exemple n'exploite pas assez la façon dont un double remplace à l'improviste son ancienne version en le droguant.
À partir d'une réalisation simpliste mais efficace, le film remet en question la notion de boucle temporelle et ses conséquences de manière fascinante mais avec un résultat tellement confus qu'on en manque d'empathie sur ce qui se e pour le duo du début à la fin.
En bref, Primer s’avère, malgré son manque d'émotion, être un petit bijou de mindfuck temporel ne s'adressant malheureusement qu'a un public exigant (ou fan de Christopher Nolan, c'est vous qui voyez) auquel cas vous vous retrouverez à regarder une vidéo youtube vous expliquant la timeline du film pour ensuite vous mentir à vous-même en vous disant : "À bah en fait il était super simple le film !"
P.S : c t ma 1ere kritik, mété 1 poc bleu et ékrivé dan lé kommentèr ce ke vou en avé pancé <3 <3 <3