Une nuit, des militants disparaissent subitement après des manifestations. Ils sont envoyés dans un monde carcéral virtuel : planète B.
Il sied de noter, d'emblée, que le réalisateur a fait montre d'une indéniable hardiesse en s'aventurant dans les contrées spéculatives de la science-fiction, un genre que le septième art hexagonal aborde avec une parcimonie notoire.
L'intrigue s'échine avec une perspicacité déconcertante à mettre en exergue les arcanes tortueux des collectes d'informations, les modalités insidieuses de la surveillance des personnes et les protocoles inquisitoriaux, flirtant dangereusement avec les limites éthiques de la coercition physique et psychologique.
De surcroît, le métrage déploie une critique acerbe et pénétrante de notre prodigalité délétère envers l'environnement, juxtaposée à une dénonciation véhémente du traitement inique infligé aux populations migrantes. Un discours à visée rédemptrice, quoique subtilement distillé, transparaît çà et là, invitant à une introspection salutaire.
Enfin, il convient de souligner la conception de la geôle virtuelle, laquelle contraste de manière saisissante avec la morne réalité tangible par son chromatisme exubérant et sa nature intrinsèquement dystopique. Une proposition esthétique qui mérite assurément une considération attentive.