Bon. Est-ce vraiment utile de faire une longue critique à propos de Pacific Rim ? Il n'y a pas de tromperie sur la marchandise, Guillermo Del Toro remplit parfaitement le cahier des charges. C'est titanesque, c'est surpuissant. Ça roule des mécaniques huilées face aux grognements rugueux des profondeurs aquatiques.
Les Kaijus sont MA-GNI-FIQUES dans leur monstruosité débridée : épidermes fluorescents, crocs limés, musculatures gargantuesques, anatomies mariant grotesque et sublime. Les Jaegers quant à eux en imposent, leur masse de ferraille burinée à l'iode s'articule avec souplesse et lenteur calculée pour nous laisser profiter de chorégraphies batailleuses aussi lisibles qu'impressionnantes. Oubliez les scènes épileptiques de Transformers, ici, on prend plaisir à suivre des affrontements scénarisés avec brio de bout en bout.
Rajoutez à cela une 3D convertie qui relève du miracle et pour accompagner le tout, une bande son épique jouée à la guitare électrique... C'est bien chouette ça, ça change des vuvuzelas géantes de Zimmer.
Ensuite, si l'univers suggéré est fort sympathique, le scénario ne parvient pas à en tirer quoique ce soit de singulier, accumulant les poncifs du genre. Et les acteurs de chair et d'os sont tout simplement transparents. Guillermo Del Toro n'essaye même pas de leur donner un semblant de relief, il meuble son temps de bobine avec des scénettes les employant, histoire d'arriver le plus vite possible à la baston dantesque suivante. Fort heureusement les bastons sont fréquentes.
En fait, pour que Pacific Rim soit parfait, il faudrait un "No human cut". Juste des bestiaux phosphorescents qui tabassent des robots qui fracassent en retour. Boudiou que c'est bon.