Cela fait plus de 5 ans que Basel Adra, un activiste palestinien en Cisjordanie, filme l’expulsion de sa communauté par l’occupation israélienne. Année après année, l’occupant vient chasser de leurs terres les habitants (certains se transmettent leurs terres depuis plusieurs générations), les villages sont rasés aux bulldozers et les palestiniens qui auraient le malheur de contester, se retrouvent malmenés par les militaires à grands renforts de grenades de désencerclement ou se font tout simplement tirer dessus.
Basel Adra sait de qui tenir, puisque ses parents et grands-parents se battaient eux-aussi contre l’envahisseur, ils sont activistes de père en fils et hélas, la bataille est loin d’être finie, c’est le pot de fer contre le pot de terre. La communauté internationale ferait mieux de retirer ses œillères et agir en conséquence, plutôt que de rester les mains dans les poches.
« Ils font de nous des étrangers dans notre propre pays. »
Dans son combat, Basel Adra croise la route de Yuval Abraham,un journaliste israélien qui va le soutenir dans ses démarches et se révolter contre les décisions inhumaines prises par son pays. No Other Land (2024) cumule 5 années de tournage guérilla au téléphone (certaines rushs nous permettent même de voir Tony Blair en visite à Masafer Yatta) ou à l’aide de caméra DV, des images prises sur le vif par un collectif de cinéastes activistes pour dénoncer à leur manière, l’injustice qu’ils endurent depuis plusieurs décennies.
« Les arabes construisent pour vous. Vous détruisez pour eux. »
No Other Land (2024) est un cri du coeur et un appel à l’aide auprès de la communauté internationale, permettant de rappeler au plus grand nombre les trop nombreuses exactions commises par Tsahal et ce, en toute impunité…
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