Un roman de Dickens, la production des célèbres studios Ealing, la réalisation d'Alberto Cavalcanti, cinéaste trop peu estimé : trois raisons pour ne pas prendre ce Nicholas Nickleby à la légère. Le fait est que le film n'a pas eu un énorme succès, public ou critique, coincé qu'il était entre deux somptueuses adaptations de Dickens, signées David Lean et sorties peu avant et après : Les grandes espérances et Oliver Twist. Nicholas Nickleby, dense ouvrage résumé en 105 minutes, est devenu un mélodrame très appuyé et manichéen où les méchants se taillent la part du lion et où les gentils sont un peu mièvres. La photographie très brillante ne compense pas l'inégalité des interprétations. Il manque au film un acteur du talent d'un Alec Guinness pour s'élever au-dessus de sa condition d'oeuvre simplement honnête.