Quand – dès le début d’un film – la musique est aussi mal dosé, cela n’augure rien de bon pour la suite, généralement. J’ai rarement vu un film aussi stupide, que ce soit dans son traitement ou dans son message. Le film se vend plus ou moins comme une satire, ce qui est une bonne excuse pour justifier un tas d’invraisemblances et un fond douteux, d’autant que le ton n’indique rien de satirique. La scène de fin est l’unique raison de la réputation de « Speak no Evil »
Ça se veut être une critique des conventions sociales dans le monde nordique - qui de base, relève du cliché. Je rappelle simplement que la politesse supposément élevée d’une population ne corrobore pas sa ivité, voire sa fragilité. Elle peut entraîner un certain puritanisme, à la limite. Le monde nordique à connu des tueries de masse et du terrorisme domestique que l’Europe latine n’a pas connu.
La stupidité du fond est telle qu’elle ne pouvait que corroborer son traitement. Les personnages « trop polis » cumulent d’attitudes et d’un comportement général, anthropologiquement invraisemblable, ça n’a d’ailleurs aucun rapport avec leur « politesse de fragile », mais bien avec leurs choix stupides.
Le cinéaste a conspué la version américaine, arguant que la fin était culturellement américaine. Déjà, à partir du moment où tu sors du monde nordique, la fin ne peut – par définition – plus être la même. Et, pourquoi un tel reproche ? Quand le fond du film original est intimement lié à la culture et au comportement des gens. Au moins – d’après ce que j’ai lu, les personnages dans le film américain ont un instinct de survie et des comportements cohérents.
L'invraisemblance de la forme corrobore la stupidité du fond.
J'ai détesté.