Mufasa fait partie de ces films où, forcément, on connaît la fin. Mais ce n’est pas ce qui pose vraiment problème ici. Ce qui déçoit, c’est le manque d’ambition narrative : on aurait pu explorer en profondeur l’histoire d’origine entre Mufasa et Scar, donner plus de corps à leur relation, et éclairer certains mystères de leur é. Or, ce préquel choisit de modifier leur lien en « frères de cœur », une idée qui embrouille le récit sans vraiment l’enrichir.
Techniquement, le film est une réussite visuelle avec un rendu photoréaliste impressionnant, et la performance vocale d’Aaron Pierre apporte une fraîcheur bienvenue au personnage de Mufasa. Pourtant, ces qualités esthétiques peinent à compenser un scénario trop prévisible, sans surprise ni souffle. Certains éléments narratifs, comme l’odorat hyper développé de Mufasa, auraient pu être des atouts originaux, mais ils sont malheureusement sous-exploités.
La réception critique reflète ce double visage : salué pour ses prouesses techniques, mais jugé faible sur le plan émotionnel et narratif. Le public est partagé, entre émerveillement devant les images et frustration devant l’absence de profondeur.
Au final, Mufasa s’adresse surtout aux fans nostalgiques, mais pour ceux qui attendaient un vrai renouvellement de l’univers du Roi Lion, c’est une déception. Disney aurait peut-être intérêt à miser davantage sur des créations originales plutôt que de recycler indéfiniment des classiques bien connus.