Que dire de plus qui n’ait été dit sur ce merveilleux film... En tant que film poétique, forcément il n’allait pas plaire à tout le monde (comme les films de Wes Anderson ou plus encore Chaplin), mais quel plaisir quand on se laisse dompter par la tendresse et la malice du bonhomme. À l’instar des trouvailles visuelles qui rendent la maison vivante, le plan fixe sur le bâtiment où loge Tati est génial. Des satires très justes et souvent drôles sur la bourgeoisie de l’époque (et pas que), et surtout une sorte de fable dans le film avec le chien des bourgeois qui traîne avec ses potes chiens errants. Le tout bercé par un thème plein de douce mélancolie signé Alain Romans (qui avait déjà travaillé avec Tati sur Les vacances de M. Hulot). J’adore ! Si son film suivant, Playtime, n’est pas dénué de poésie dans certaines images, et reste une satire amusante, il lui manquera clairement, je trouve, la tendresse qu’il a su insuffler avec Mon Oncle.