J'ai déjà fait une critique de ce navet intersidéral.
Il me fallait cependant un espace pour que je puisse décrypter sereinement, sans mettre en forme quoi que ce soit, simplement en laissant mes pensées aller et venir, pourquoi ce film est probablement la plus grande honte du cinéma de la décennie. Je n'arrive pas à concevoir qui a pu valider cela. Ah si, quand on voit les frasques de Jared Hess lorsque celui-ci donne son avis sur la "trend" pourrie du Chicken Jockey dans les salles de cinéma, on comprend de suite que le cinéaste responsable de cette horreur est aussi intelligent que son public.
Le film à un pouvoir quand même, il réussit presque à me rendre violent, il va falloir que j'épure un maximum mon vocabulaire utilisé afin de ne pas me faire retoquer le contenu.
Minecraft, c'est une ode à la créativité. Tu as une étendue XXL cubique, tu peux faire des tas de choses cools. Reproduire des décors de films ou de jeux vidéos, créer des machins un peu fous à base de Redstone ou juste survivre dans un monde peuplé de mobs pas gentils... Ou commencer de zéro pour aller finir le jeu en combattant l'ender Dragon. Les possibilités sont infinies. Hess conditionne tout ça à une pastiche décérébrée, dans la lignée des suites de Jumanji, mais avec l'audace de la mise en scène en moins. Pour sonner le plagiat en règle, quoi de mieux que de faire intervenir Jack Black, égérie des bas fonds du cinéma populaire international ?
La vérité c'est que Jared Hess déteste profondément Minecraft. Il vient nous servir, en premier lieu, une galerie de personnages aussi stéréotypés que débiles. Un film grand public ne doit pas justifier, qu'en 2025, on vienne encore nous servir des poncifs pareils. Le collégien harcelé parce que trop créatif, sa soeur qui a pour intérêt scénaristique de n'être qu'une grande soeur, la directrice du collège qui va créer un vague essai d'humour - malvenu en plus d'être inintéressant - avec un villageois du jeu. Mais surtout : Steve (Jack Black) est un personnage tutoriel, cet espèce de paralysie du sommeil cauchemardesque qui va verbalement vous expliquer l'utilité de chaque objet rencontré dans le décor - et entrecouper ses dires de musiques inables.
Minecraft le film est tellement un film débile, qu'il veut faire du bruit en vous pétant brusquement dans l'oreille quand vous essayez de dormir. L'histoire est dopée aux amphétamines pour que tout se déroule à la va-vite. Le scénario ne repose que sur un MacGuffin. C'est-à-dire avoir un truc à récupérer pour que l'histoire se termine. Et manque de pot, il faut le récupérer avant les méchants. Si vous voulez savoir qui a pondu ce truc, cherchez sur Internet, cherchez Chris Bowman, vous allez comprendre. J'ai dû m'y prendre à deux fois pour cette critique, et ça y'est, j'ai plus envie de décrypter cette immondice qui me donne un mal de crâne.