Lorgnant sur un certain type de comédie sentimentale américaine, Terence Young imagine -le mot est fort au regard de la banalité du sujet- de réunir dans un final amoureux un homme et une femme qui auront é tout le film à se chamailler et à se défier.
C'est précisément par défi que Lord Datchett a invité l'actrice célèbre Colette Marly, soucieuse de er des vacances incognito, dans son manoir.
La comédie est un marivaudage non pas grossier mais franchement futile. Dans la demeure du Lord présomptueux et séducteur hostile au mariage, les auteurs ont beau aligner les mots d'esprit entre les deux futurs amants (comment en douter?), jouer de la complicité cocasse entre un austère majordome et son maitre ou fissurer la trop grande assurance de ce dernier en l'accablant de postures malicieusement grotesques, leurs bonnes intentions se perdent au long d'un scénario sans surprise et d'une mise en scène sans invention.
Edwige Feuillère, plutôt à son avantage, et Stewart Granger, pas loin de surjouer, forment un couple séduisant mais dénué d'une quelconque profondeur. Pour déer ces lacunes, il manque sans doute à la comédie de Terence Young la causticité des Lubitsch et des Cukor, la connivence des "ennemis amoureux" par excellence : Spencer Tracy et Katharine Hepburn.