J'ai bien apprécié ce film, qui parvient souvent à être assez jolie. Présentant d'une manière bien romanesque l'histoire de jim morrison (ce qui est un peu dommage pour un film qui se nomme the doors, mais qu'à cela ne tienne).
Dans un style bien psychédélique, le film parvient à jouer avec l'expérimental tout du long, tout en restant esthétique sur une bonne durée (malheureusement sans pouvoir être parfait en permanence). S'ouvrant sur une colorimétrie rouge, couleur qu'il gardera presque tout le temps, il joue avec cette teinte pour revenir sur l'univers hippie et shamanique des amérindiens. Cette teinte, présente tout du long, parvient avec une grande force à rappeler la violence, la ion et l'acide qui imbibe jim.
Il est un odieux personnage, et l'on a un certain plaisir coupable à le suivre, à découvrir comment il parviendra à aller ou il veut, ou est-ce qu'il ira avec sa pensée anarchiste, mais qui malheureusement à cette étreinte beaucoup trop romanisé. Plus le film avance, plus par certains moment une partie de la fresque s'effrite et nous donne une sensation que certains choses sont irréaliste. On comprend bien que Jim est horrible, que la drogue et l'alcool le tue, mais pourquoi vouloir romancer la chose, lui ajouter un cachet d'irréel, quand la réalité à elle seule suffit amplement à nous dégouter de lui ?
au-delà il y a de réelles qualités qui sont efficaces, et j'en invoque pour preuve la mise en scène qui par moment parvient à réellement être plaisante, au service de folie et de la psyché de la musique, ou à celle de ce fameux romantisme de l'histoire de jim (bien que je persiste à croire qu'il aurait été préférable de chercher à davantage filmer le réalisme).
Ce film fut pour moi un brin appréciable, plutôt agréable, surement recommandable, mais n'est clairement pas un immense chef-d'oeuvres.