Romcom à la gomme

Aïe, voilà une comédie bien mauvaise. Son pitch ne laissait pas augurer un grand film mais on peut quand même dire qu’il y a mensonge sur la marchandise. À partir de la moitié du film, on plonge dans une médiocre comédie romantique qui recycle avec peu de talent un thème mille fois rebattu (même si elle fait parfois semblant de jouer le second degré autour de certaines ficelles usées jusqu’à la corde). La fin est ainsi d’une faiblesse abyssale et souligne à quel point le sujet initial a été évacué à grands coups de pompe dans le derrière.

En même temps, le film ne tenait pas non plus la route dans le domaine de la pure comédie. Il faut dire que l’ensemble s’était mis d’entrée les boulets aux pattes en faisant du personnage principal un gros lourd totalement immature et presque crétin. De fait, ses déboires avec les enfants de sa colocataire ne pouvaient que tourner autour de blagues foireuses de gamin potache. C’est dommage car la scène de la rencontre avec les parents aurait pu être un bon moment mais elle est à nouveau gâchée par un humour à l’américaine qui va bien mal au cinéma français. Arnaud Ducret en fait des caisses dans son rôle de quadra fêtard et queutard et finit par fatiguer plus qu’à am. Les enfants, quant à eux, n’occupent qu’un rôle très secondaire.

Si, ici ou là, quelques scènes arrachent malgré tout un sourire, force est de reconnaître que le résultat est loin du compte. Pas forcément drôle, lourd, convenu, de la mauvaise comédie française qui se voudrait américaine mais qui ne décolle pas plus haut qu’un téléfilm du lundi soir sur TF1.