Film magnifique, le plus beau que j'ai vu à Cannes, où l'erotisme vient se loger dans les respirations, les silences, les peaux rougies par le froid et les gestes maladroix des interprètes, pour moitié non professionnels. Galatea Bellugi rayonne dans son plus beau rôle. Les lumières, exclusivement naturelles, nous invitent à vivre au temps du récit (1900) au gré des aléas climatiques de la haute montagne. L'intelligence du film réside dans sa façon de construire un épais mystère autour de la protagoniste et de distiller et de laisser au spectateur le soin de chercher les réponses à ce mystère dans les blancs et les silences.