Un film qui ne tue même pas le temps.
Réalisé dans la dernière partie de la carrière de Gabin, c'est sans aucun doute un mauvais film, avec des interprétations extrêmement paresseuses de part et d'autre.
Gabin joue ici le minimum syndical, celui d'un flic qui doit attraper à nouveau un tueur échappé d'un asile, et c'est dire qu'il en fait peu, aussi bien dans la marche (à vue de nez, au moins 100 mètres), que dans sa gouaille, certes qui fait mouche, mais qu'on ne connait que trop bien.
En fait, ce qu'il y a de plus savoureux, ce sont ses échanges verbaux avec Bernard Blier, qui cristallise deux visions diamétralement opposées de la police.
Fabio Testi, qui incarne le tueur en question, est le seul à croire un peu dans le projet, et on ne pas nier son charisme à moustaches. Par contre, sa compagne, une prostipute incarnée par Uschi Glas, est un modèle d'actrice jouant faux (ses dialogues sont certainement dits phonétiquement). Notons que c'est l'un des premiers rôles de Gérard Depardieu, qui incarne un prisonnier dit "mouton", dans quelques scènes brèves mais il fait partie de ceux qui sont réellement impliqués dans ce film très paresseux.
La musique, signée Hubert Giraud, fait beaucoup penser à du Morricone, mais ça ne sauve pas ce film vraiment vain, syndrome de la fatigue, où Gabin trainait des pieds à la fin de sa carrière avec des films indignes de lui.