Surpris au lit avec une autre que sa femme, un homme feint l'amnésie après s'être fait taper avec une casserole. Afin de raviver ses souvenirs, son médecin demande à son épouse de faire appel à ses amis, les Charlots.
La catastrophe qu'est le film pose seulement une question, qui est elle sérieuse ; quand est-ce qu'il faut s'arrêter ? Ça concerne aussi bien la musique que le cinéma, ce moment où le manque d'inspiration n'est plus là, que l'âge se fait ressentir sur la création en berne, pour au final gratter quelques sous à des vieux fans, le plus souvent pour une nostalgie qui n'a pas vraiment lieu d'être. Je pense à Guns n' roses, aux Bronzés, aux Inconnus, ces groupes qui font l’œuvre en trop, Pour les Charlots, c'est la même chose, peut-être en pire, car il manque deux membres importants, Jean-Guy Fechner et Christian Rinaldi, et ça sent la roule libre totale.
Alors oui, ça fait plaisir de revoir Luis Rego (le mari trompeur en question) ou Gérard Filippelli, mais pour un moment réussi (qui reprend leurs anciens films), quelle gêne doit-on exprimer quand on voit Guy Montagné en sergent, dans un rôle qui Jacques Seiler, le crâne chauve en prime ? Ou alors Jean Sarrus qui se déguise en Tortue Ninja, Phil qui se bat contre Jango Edwards sur la borne d'arcade Pit Fighter, jusqu'à des scènes vraiment malaisantes où ils sont déguisés en bébés ou avec une peau entièrement noire ? C'est la tristesse de voir un crash de 76 minutes (un des rares points positifs, sa courte durée), un groupe que j'adore dans leurs premiers films qui me font encore rire, mais là, des gags pareils à près de 50 ans, ça ne marche plus.
D'ailleurs, de manière ironique, Le retour des Charlots est considéré comme un des derniers vrais nanars à la française comme il y en avait dans les années 1980, ça m'a presque fait de la peine de voir un carnage pareil.