Manipulation.

Barilli sème le trouble tout au long de ce trip où présent et é se répondent et s'interpénètrent avec étrangeté.

L'excellente Mimsy Farmer dans le rôle de Silvia, se perd avec nous, les visions affluent dans chaque reflet, la ramenant sur le rivage d'un é qui semble l'enfermer inexorablement dans une répétition de sa propre fin.

Chaque personnage parait vouloir la piéger, l'amener vers un funeste dessein.

Par de petites touches, un plan, un son, un rire, l'étrangeté s'installe, usant même de quelques "jump scares" bien sentis, le récit précipite peu à peu Silvia vers la paranoïa, la peur et l'angoisse, et nous avec.

Comme chez Polanski, l'immeuble, son grand escalier, les voisins..., deviennent menaçant, mais sans que l'on ne sache vraiment pourquoi, sentiment étrangement infondé mais palpable.

Folie à tous les étages donc dans ce récit baroque, à la musique magnifique, qui, en pleine période "Giallo", s'offre le luxe de s'en écarter carrément pour proposer un œuvre singulière qui ménage ses surprises et est loin d'en être avare.



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jenanaipa

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