Whirlpool

Une jolie femme, riche de surcroît, se fait prendre à voler dans un grand magasin, un homme mystérieux, un certain Dr Korvo qui a reconnu Mrs Sutton, épouse d'un psychanalyste de renom, lui évite d'être entendue par la police, mais ne va pas tarder à la manipuler.

On est indubitablement dans un film noir, et l'on ne peut s'empêcher de penser à Laura, du même Preminger, tourné 5 ans auparavant, avec Gene Tierney.
Toutefois, et même si l'histoire est prenante, l'héroïne est assez peu crédible dans sa volonté de cacher sa kleptomanie alors même qu'elle est accusée de meurtre, et l'auto-hypnose que s'inflige Korvo, José Ferrer excellent par ailleurs, et ce malgré sa maladie, ne tient pas et l'on n'y croit guère.

Pourtant le film se laisse voir, et on est pris peu à peu par l'atmosphère étrange que le réalisateur parvient à instaurer, grâce à la beauté des images et à une certaine froideur de l'interprétation, ce que Preminger appelait le non jeu.
Gene Tierney est belle, certes, mais pour une fois n'est pas mise en valeur, ni par sa coiffure, ni par certaines de ses tenues très datées.
Un an plus tard, en 1950, Preminger tournera de nouveau avec son actrice, dans Mark Dixon Détective, 3ème volet de son film noir.
Whirlpool est une oeuvre qui ne manque pas d'intérêt, mais c'est loin, bien loin d'être la meilleure.