Veaux de ville
Attention, cet avis comporte ce genre de spoilers:...
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le 28 sept. 2019
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Jalil Lespert réalisateur avait rencontré le succès public et la reconnaissance de ses pairs lors de la sortie de son très sage Yves Saint Laurent, qui avait pu se permettre de voler la vedette au grandiose Saint-Laurent de Bertrand Bonello sorti quelques mois après. Plus d'entrées (1,6 millions pour Lespert, contre 350 000 pour Bonello), un César pour Pierre Niney et l'aval de Pierre Bergé qui ne s'était hélas pas privé de démonter le grand film de Bertrand Bonello.
Revenu sur terre avec Iris, thriller adapté d'un film japonais, bide critique et public (150 000 entrées), Jalil Lespert revient trois années après avec une recette plus sûre en convoquant Feydeau et une ribambelle d'acteurs très populaires.
Ainsi, en transposant ce dernier à l'époque des 60's (post libération sexuelle), Lespert peut ainsi retrouver le ton soigné (même trop) qu'il avait su apporter à son biopic sur le célèbre couturier. Des décors à la bande originale de Ludovic Bource, tout est ici travaillé pour nous présenter ce que le metteur en scène a souhaité comme un bonbon.
Le problème est bel et bien ailleurs et repose sur son casting ; les prestations paraissent ainsi bien étriqués par ce texte et sa mécanique si précise en offrant des numéros inables. Si Guillaume Galienne (également co-scénariste) tient la première place, Dany Boon est réduit à camper un mélange horripilant entre De Funès et Bourvil, qui finit par fatiguer.
C'est encore plus aberrant lorsque l'on emploie la jouissive Laure Calamy, ici réduite à incarner une épouse trompée inable, tandis que Camille Lellouche (très juste dans Damien veut sauver le monde, sorti cette année) est une prostituée vulgaire et sans charme. Il ne reste alors guère qu'un tempo efficace rattrapant ces derniers, une Alice Pol, rayonnante et brisée comme elle le peut et Ahmed Sylla, un peu à côté de la plaque, aux côtés d'un couple de belge en surjeu constant et d'un Holt McCallany (venu de Mindhunter) réduit à jouer un guest prestigieux.
Il ne reste ainsi du Dindon qu'une jolie fantaisie 60's à l'enrobage soigné mais aux figures désarticulées et inables. Jamais vraiment drôle, les acteurs paraissent enfermés dans ce si beau décor, rendu sourds par sa belle musique qui aurait dû être ses dialogues. Et si les dindons c'était eux ? De toute façon, on reera pour la farce.
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Créée
le 9 sept. 2019
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le 28 sept. 2019
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le 9 sept. 2019
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