Le chasseur et la reine des glaces: The pre-sequel

Il y a une chose dans le cinéma que peu arrivent à faire bien: Écrire une suite à un film qui n'en a techniquement pas. Pourtant ce n'est pas faute de ne pas avoir tenter de reproduire le succès du premier. Le secret: Apprendre de ses erreurs.


Là, où cela me paraît difficile c'est tout simplement parce que c'est le premier long-métrage d'un réalisateur français inconnu du bataillon mais dont ce cher Wiki m'et tout penaud qu'il a un été un technicien sur pas mal de film de Disney (Pirate des Caraïbes, Maléfique...). Mais dans sa grande sagesse, Wiki me dit aussi qu'il était là pour le premier donc il n'a aucune excuse.


Quand on fait une suite qui n'était pas prévue dans le programme (j'veux dire... 4 ans pour accoucher d'une idée pareille c'est presque de l'avortement raté), le problème c'est l'univers déjà existant. Quoi de mieux alors que de faire un préquel puis une suite derrière dans le même film pour justifier le bordel scénaristique ?


On apprend donc que la méchante reine Ravenna a en fait une sœur qui après s'être faite trahir par son amant développe des pouvoirs de congélateur instantané et est contrainte de s'exiler dans le nord pour y fonder son propre royaume (Bien sûr cela ne nous rappelle absolument rien). Une fois, notre "Reine des glaces" arrivée, elle capture tous les enfants qu'elles croise pendant ses raids pour les entraîner à devenir de puissants guerriers. La seule règle étant de ne jamais tomber amoureux parce que bon... l'amour c'est pour les tapettes. Cependant, n'ayant pas pris conscience que demander à des humains de ne pas s'aimer est aussi logique que de leur demander de ne pas manger, notre brave Eric, tombe amoureux et se voit gratifier d'une baignade au fond d'un fleuve, censée expliquer comment le chasseur finit dans le royaume de Ravenna. (Ce qui est tout bonnement illogique. Je veux dire c'est un Chasseur, c'est-à-dire, un soldat de la Reine des glaces. Donc, Ravenna devrait savoir qu'il vient de chez sa sœur. De plus, Eric ne mentionne pas une seule seconde à Blanche-Neige qu'il existe un royaume utlra-impérialiste avec des enfants-soldats qui va potentiellement la rayer de la carte )


Ceci n'était qu'un résumé de la partie "préquel", je vous laisse vous délecter de la seconde partie qui est... ce qu'elle est.


En fait, on sent l'effet de la suite en galère parce que presque rien n'est en rapport avec le premier. D'abord, où est ée Blanche-Neige ? J'ai ouï dire que Kristen Stewart était là sur les premières phases du projet avant de disparaître au profit du chasseur, mais, il n'empêche que le chasseur est un personnage presque anecdotique dans le conte original. Le premier film lui donnait un rôle plus prépondérant, ce qui était pertinent, mais de là à lui consacrer un film entier, il ne faudrait pas ab. Le scénario a sans cesse le cul entre deux chaises, comme s'il essayait d'en faire une histoire originale mais ne pouvait se défaire ni du conte, ni du premier film. Il en résulte que toute tentative à se mettre un tant soi peu dans l'histoire fut un véritable échec. (Exactement comme pour le premier)


Mais (parce qu'il y a un mais quand même), les deux films ont une direction artistique et des costumes tellement bien travaillés qu'on finit par plus apprécier le décors que l'histoire. C'est beau, il n'y a pas à dire. J'imagine assez facilement que tout le budget à du partir dans les effets spéciaux au poil et dans les robes des deux reines. À tel point que j'ai regretté que le film ne se soit pas contenter de nous faire un topo d'une heure sur elles. Charlize Theron avait déjà largement dominé le premier par sa performance (les miroirs n'ont qu'à bien se tenir et arrêter de dire des conneries) et l'ajout d'Emily Blunt en reine glaciale est vraiment convaincante.


En réalité, ce n'est pas tant que la totalité du film qui est à jeter mais il est vraiment trop inégal et mal exploité pour en faire un bon film. Les idées en terme de visuel sont bonnes mais le scénario semble avoir été écrit entre deux rails de coke et une bouteille de Vodka...

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le 28 juin 2016

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Engy Near

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