Tourné en 1919 en Allemagne et durant à peine une heure, il raconte l’histoire d’une princesse extrêmement capricieuse qui veut immédiatement un mari. Son père e un homme spécialisé là dedans qui lui propose un prince allergique au mariage et ruiné, ce dernier décide de lui envoyer son assistant bien moins attirant que lui pour voir ce qu’il en est, mais la princesse évidemment pense que l’homme qui se pointe est le prince et ils se marient (tout cela en à peine quelques heures). Mais avant de la rencontrer, l’homme avait du longuement l’attendre, la princesse allait se changer (joli plan décolleté de l’actrice Ossi Oswalda) puis faire son bébé. La demeure de la princesse qui fit avec son père : un homme très peu impressionnable est immense, ils ont des tas de domestiques tous et toutes parfaitement synchronisés. Lubitsch, seulement 27 ans, avait visiblement les moyens, décor intérieur immense, dizaines de figurants, chorégraphies qui ne feraient pas défaut chez Bubsy Berkeley.
C’est souvent drôle, absurde : les répliques et les scènes sont pleines d’ironies, le trait est volontairement gros, mais j’ai regretté le gros problème de rythme : le moment où les personnages dansent qui impressionne mais ne sert à rien et ce qui fait tirer l’ensemble en longueur.
« La princesse des huîtres » est une critique évidente envers les riches qui peuvent tout se permettre et se permettent tout, mais avec un certain détachement et évidemment beaucoup d’humour.