Obligé de remater ce très grand film, quelques jours avant la découverte du nouveau Roustaee en AVP cannoise.
Quel tour de force pour un premier long-métrage. L'œuvre dépeint l'ampleur insoupçonnée de la toxicomanie en Iran, à travers un dispositif d'une ampleur et d'une maîtrise renversante. Tout y e : la mise en scène étouffante, la tension omniprésente et l'écriture millimétrée, offrant bon nombre de séquences mémorables.
Les scènes de foules sont particulièrement impressionnantes, d'autant plus quand on sait que le cinéaste a véritablement fait tourner des centaines de toxicomanes, qu'il a dû diriger tant bien que mal malgré le manque/sevrage.
Mais l'œuvre est avant tout un pamphlet brûlant et ionnant sur un pays à la dérive, de ses institutions perverties à sa population croulant sous la pauvreté. Ça brasse bon nombre de thématiques ionnantes, à travers une galerie de personnages tous brillants (et jamais manichéens).
Mon avis n'a néanmoins pas changé sur le rythme de la deuxième moitié un poil plus hésitant, face à une première heure d'une perfection (trop ?) écrasante.
8,5/10
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