Dans la famille Karmann il y a le père Sam Karmann Oscar du meilleur court-métrage de fiction avec l'omnibus. Un vrai régal. Aujourd'hui trente ans plus tard, il y a le fils Léo Karmann qui vient de réaliser pour le cinéma, la dernière vie de Simon, un premier film qui ressemble à un épisode décevant de X-Files... Simon est en effet le genre de créature mystérieuse qui a la capacité de prendre l’apparence des gens qu’il touche... (mais il peut aussi changer d'apparence quand il a envie de manger une frite... ridicule ) En son temps, Chris Carter avec Eddie Van Blundht créait pour la série le même genre de personnage. Léo Karmann a du talent, c'est certain, malheureusement comme la plupart des réalisateurs français qui se sont attaqués au cinéma de genre, il perd son pari en cours de route. Certe le jeune réalisateur aime Steven Spielberg, Joe Dante, Richard Donner, J.J Abrams et cela se sent dans sa mise en scène. La photographie est impeccable et le cadre a quelque chose de différent. Mais c'est dans le scénario que quelque chose manque. Il y a des trous, des gouffres et surtout un manque d'exigence. Il y avait beaucoup de choses à faire avec ce personnage pas comme les autres en exploitant ses failles. C'est ce que sait très bien faire le cinéma américain dans le cinéma fantastique. Dans le film il y a presque un trou de 10 ans. 10 années sur les lesquelles le spectateur n'aura aucune explication... Et c'est pourtant là qu'il aurait fallu être un peu plus inventif... maintenant comme toujours la fin du film est extrêmement prévisible et presque trop logique. Il n'y a rien dans ce film qui aurait pu précipiter le spectateur dans une sorte de vertige cinématographique qui n'est pas déjà pas été vu dans un épisode de X-Files. Donc dommage on attend la suite...