Le pari de Lindbergh est de rallier New york à Paris en avion et sans escale, une chose complément folle vu l'état de l'aviation de cette époque. Le début du film de Wilder s'axe sur ce Lindbergh qui croit la chose possible. Il est seul contre tous ou presque, car d'autres hommes de par le monde croient eux aussi la traversée possible. Mais si les tentatives sont nombreuses Lindbergh sera le premier à réussir et seul son nom restera dans l’histoire, pour ceux qui ont tenté l'aventure avant lui ils ont leurs noms inscrits dans la tragédie. C'est un biopic que réalise Wilder, donc on sent un peu moins la patte qu’habituellement, enfin pas tant que ça tout de même, car il est possible de voir dans l'approche de son personnage un parallèle avec son travail de réalisateur. Tout comme son personnage, un réalisateur doit imposer sa vision des choses auprès des financiers afin de montrer que la voie choisie est la bonne, et que le résultat final va être le bon. On sent dans la construction du film, cette difficulté qu'ont les hommes visionnaires d'exposer leurs idées à ceux qui n'ont aucune compréhension des capacités de l'objet qu'ils ont en main.
Le film est habilement fabriqué, l'humour de Wilder est souvent présent, et l'aventure est là aussi, il y a plusieurs instants de suspens réussi, ils tiennent la route même si on connaît l'issue de toute cette aventure aérienne. Le age de la traversée est le plus difficile à réaliser puisqu'il ne faut pas tomber dans quelque chose de monotone, Wilder en bon réalisateur sait trouver ce qu'il faut pour ne pas désintéresser. Il ponctue ce age de flashbacks, de monologues du pilote et aussi d'une conversation avec un ager clandestin. C'est une belle aventure que raconte Wilder, Lindbergh a ouvert la voie à l'industrie aérienne. Est-ce une bonne chose? Peut-être pas, car le transport aérien fabrique énormément de pollution, il empêche aussi la formation de nuages. C'est la cause de pas mal de problèmes écologique actuel. Lindbergh a réussi un exploit et c'est ce que montre Wilder.