En faisant un petit tour du côté du cinéma fantastique ayant bercé ma jeunesse, je suis reé dernièrement par la Mouche ou l'Echelle de Jacob, pour ne citer qu'eux. Puis continuant ma balade guidée par la nostalgie je tombe sur Flatliners; intelligemment traduit en français par "L'Expérience Interdite".
Au moins en V.O le titre avait tout d'un avertissement. .
Évidemment on ne peut de toute façon pas attendre grand chose d'un Schumacher; ni de la finesse, ni un minimum de réflexion sur un sujet comme le age entre la vie et la mort, l'au delà, le tunnel et tout le baratin, ni même une réalisation correcte, voire un semblant de direction d'acteur. Ne parlons pas de scénario, évitons d'être grossiers.
Basiquement, on suit 5 têtes de cons dont 4 expérimentent la mort cérébrale (un comble) pour voir ce qu'il se e de l'autre côté.
C'est ionnant parce que les personnages, tous attachants et absolument pas inables, ne suscitent tellement pas d'intérêt que le spectateur va tenter de s'attacher aux vrais questionnements de fond concernant la vie après la mort, avant de se rendre compte qu'en plus d'être incapable de poser les bonnes questions (existentialo-philosophico-religieuses), le film n'apportera aucune réponse.
En lieu et place de telles fioritures pseudo intellectuelles, penchons vers le surnaturel tendance esprits vengeurs et morale rassurante à vomir.
Je résume: comme nos quatre amis sont de vrais connards ils ont évidemment bien fait chier leur monde dans leur jeunesse. Et vas y que je tue un pauvre souffre douleur sans le faire exprès alors que tout ce que je voulais c'était continuer à le taper bien tranquille tous les jours, et vas y que je surprends mon junkie de papa en train de se piquer alors à cause de moi il se suicide, et vas y que je mâte le cul des gonzesses et que je les filme en plein coït pendant que bobonne fait ses études ailleurs, et vas y que j'insulte une pauvre petite fille moche à la récré...
Le mal incarné...!
Bref, en revenant de la mort, à défaut de Savoir, ils ramènent des connaissances. Et Schumacher de tenter de flirter du côté de l'épouvante, pour un résultat loin d'être fantastique (un comble, encore); car au lieu d'assumer sa ligne de conduite l'intrigue se perd dans une quête à la rédemption incohérente et déplacée ressemblant à s'y méprendre à un Deus Ex Machina scénaristique venu au secours d'une production déée par l'ampleur potentielle de son sujet.
En gros, si vous êtes hantés par des esprits vengeurs venus vous faire payer pour vos péchés d'enfance (au hasard: vous avez tué quelqu'un), y a qu'à dire "oups désolé" et c'est bon vous pourrez aller manger une pizza.
Schumacher ne nous épargne donc rien: une histoire qui retombe à plat, Roberts aux seins plats, un Baldwin plat tonique (comble+jeu de mots), un Bacon qui met les pieds dans le plat, et un Sutherland aux abois avant de se réveiller, placide, à temps pour UN PUTAIN DE HAPPY ENDING!
Restent une photographie typiquement fin 80's début 90's, bleutée, moite, un peu malade, et quelques décors (la fac de médecine, l'appartement de Nelson) assez sympathiques. Bon j'ai tout de même un petit faible pour le fils de Donald; ce vilain petit canard.