ne nouvelle fois, dans la quête d’une personnalité profondément forte, virile et solide comme un roc, mon petit cœur a flanché à la simple réplique « j’ai oublié de te dire que c’était un talkie walkie pat’ patrouille ».
L’attachement a réussi à bien des reprises à me prendre par surprise.
Tout d’abord par la qualité de ses dialogues. Le ton adopté oscille brillamment entre le dramatique et l’ironique. A plusieurs reprises, j'ai voulu rire là où toute la salle semblait profondément touchée par la scène. Non pas que les dialogues me semblaient ridicules, mais le film arrive à osciller entre la comédie et le drame sans trébucher. Chaque réplique ou réflexion qui pourrait être trop mièvre est tout de suite désamorcé par l'intervention d'un personnage qui y portera un regard tendre ou une réponse critique. Personne n'a le savoir absolu et le film lui-même ne prétend pas apporter une vision franche et manichéenne.
En essayant de redéfinir la différence entre l’amour et l’attachement, on assiste à une valse de tous les amours possibles, l’amour qu’on porte à une mère, à ses amis et à son/sa partenaire. Avec cette valse, on pense bien sûr à In the Mood For Love, qui a forcément été une inspiration.
Ces amours variées sont merveilleusement interprétées par le cast qui incarne avec justesse toutes les complications et faiblesses inhérentes au sentiment amoureux. Une grande partie du film se joue dans les jeux de regards, traduisant déjà une forte complicité des acteurs, qui nous emportent dans leurs tendres drames.
L'Attachement est donc une belle réussite que je recommande à toutes les personnes qui souhaitent encore vivre de véritables émotions au cinéma