Alors, Intouchables, le presque plus grand succès du cinéma français en , ça vaut quoi lorsque c'est visualisé bien après le buzz, dans son canapé plutôt que dans une salle obscure à la bonne humeur forcément communicative?
Ma foi, c'est un bon divertissement. Une bonne comédie qui fait rire, avec quelques scènes voulues touchantes qui font partie du cahier des charges et permettent d'imprimer un rythme de croisière au film. La bande son est sympathique, alternant classique et tubes agréables, avec des compositions originales par dessus qui déclinent le même thème au piano pour les séquences "émotion". La réalisation, ni bonne ni mauvaise, montre sans fioritures (un joli moment niveau réalisation reste pour moi ces grandes mains de Sy sur le visage de Cluzet dans une semi pénombre, transition de l'angoisse à la quiétude. Très chouette moment).
Ce qui fait la force de Intouchables, c'est bien entendu le tandem des acteurs principaux. Un François Cluzet excellent comme toujours, et une vraie révélation avec ce grand bonhomme d'Omar Sy avec un sourire à décroisser la Lune et un rire tonitruant de bonne humeur. Doté d'un jeu physique et communicatif, il risque d'avoir du mal à sortir de ce registre mais gros potentiel.
Ensuite, le côté "histoire vraie" m'a plus agacé qu'autre chose, surtout sur la fin où l'on voit les "modèles d'origine". Plus que dispensable, cette apparition rompt le charme du duo de l'affiche.
Ce que je constate cependant est que l'émotion suscitée par Intouchables est hautement périssable. 10 minutes après l'avoir terminé, il ne suscite plus rien en moi. Je ne crois pas que ce soit son objectif d'ailleurs. C'est une bonne comédie. Un seuil minimum depuis longtemps oublié dans le genre du divertissement français.