Contrairement au premier, tout se déroule sans ellipse grossière, ce qui peut être une force, d'avoir cette unité de temps, mais cela manque de moment où il est en tant que professeur dans sa vie de tous les jours. Et le film reste un peu redondant, et on enchaine les saynètes plus ou moins rigolotes. Même si c'était le cas du premier, ici ça se veut d'autant plus cartoonesque. Quand bien même, je ne suis clairement pas toujours réceptif à l'humour, notamment du repas où ils bouffent des anguilles vivantes qui se promènent sur la table, avec d'énormes scarabées ou de la soupe aux yeux.
Globalement, un peu comme dans le premier d'ailleurs, il faut avaler pas mal de couleuvres pour accepter ce qu'il se e à l'écran. Tout est un peu facile, la manière dont les événements s'enchainent, avec ses retournements de situation un peu grossiers (le cassage du pont en deux coups de sabre, c'est non). Mais c'est peut-être ce qui donne un peu de charme aux Indiana Jones, ce sont ses invraisemblances et ses situations superfétatoires.
Les mécanismes étaient probablement innovants à l'époque, mais aujourd'hui cela fait vraiment cliché et usé (que ce soit les salles de temple ou l'antidote qui attend dans sa petite fiole), cela fait vraiment jeu vidéo justement, sûrement pour ça que l'héritage de cette saga se retrouve surtout dans ce média-là. Et niveau lore, je trouve que ça ne pète pas très loin, le premier n'étant pas parfait sur le sujet, mais était déjà plus intéressant. Ici, cela manque de contexte historique ou culturel. D'ailleurs, l'introduction musicale au tout début ne m'a pas semblé bien ionnante et un peu longuette.
Techniquement, on a quelques incrustations qui font vraiment taches, et une gestion de la lumière invraisemblable, avec une pauvre allumette à peine allumée qui éclaire comme mille feux.
Et le rôle du personnage féminin me laisse toujours un peu pantois, je ne dirais pas que sa mise en avant est sexiste, mais la manière dont la relation avec le docteur Jones change en deux secondes de "je ne veux plus te voir" à "baisons ensemble" me parait maladroit. Même si certaines choses me gênaient dans le premier opus, je préférais largement le personnage féminin, joué par Karen Allen.
Bref, un film qui se veut dans une certaine simplicité, avec une unité de temps et de lieu (ou presque), ce qui est une force comparé aux autres opus qui souffrent à mon sens de leurs ellipses grossières et faciles, mais le film en est d'autant plus redondant, et les personnages pas aussi attachants. La scène du wagonnet est assez rigolote, mais ça n'ira pas plus loin.
(Revu le 8 avril 2025 en VF)