David Dunn (Bruce Willis) est le seul survivant d’un accident ferroviaire colossal qui a coûté la mort à tous les autres agers du train. Suite à ce qui semble être un miracle, il se fait er par Elijah Price (Samuel L. Jackson), un handicapé aux os plus fragiles que le verre. Ce dernier voit en Dunn un super-héros moderne, et semble vouloir lui faire prendre conscience de ses pouvoirs et lui apprendre à les maîtriser.
Fidèle à lui-même, l'indécrottable M. Night Shyamalan nous offre un scénario qui ne tient debout à aucun moment, enchaînant des scènes d’une artificialité que n’égale que la naïveté avec laquelle elles sont écrites. L’absence absolument totale de rythme fait qu’il est difficile de ressentir quoi que ce soit pour des personnages qui semblent débarquer d’une autre planète tant leurs actions et réactions tombent à côté de la plaque avec une constance qui ne peut que forcer l’iration. Comme la musique de James Newton Howard, un des rares éléments à sauver du film, qui tente de nous faire croire qu’il y a de l’héroïsme et de l’émotion là où il n’y a qu’imbécillité (de la part des personnages) et néant absolu. C’est pourquoi on gagnera beaucoup à regarder Incassable les yeux fermés, afin de goûter la seule chose qui vaut un tant soit peu la peine d'être écoutée... Evidemment, on gagnera encore plus à ne pas le regarder du tout. Ou, pour ceux qui l'ont vu, à oublier un film qui réussit le prodige de rendre un Bruce Willis, d'habitude excellent, d'un ridicule achevé...
La vraie leçon d'Incassable, c'est que quand Torpenn met 1, il faut que j'arrête de me dire : "Bof, il exagère encore..."