La terre des monstres

"La série B est à l’ordre du jour et In the Lost Lands devrait cocher toutes les cases de cette catégorie. Il est autant possible de s’am sur ce terrain de jeu que d’y être bousculé, voire bouleversé. Malheureusement, le miracle n’est toujours pas du côté de Paul W.S. Anderson, qui, comme sa protagoniste, est rempli de contradictions dans ses objectifs. Reste quelques séquences distrayantes pour traverser cet univers post-apocalyptique qui emprunte beaucoup aux codes du western."


"La sorcellerie lui va si bien. De nombreux rôles de Jovovich tournent autour d’une aura surnaturelle, que ce soit Le Cinquième Élément, Jeanne d’Arc ou Alice dans Resident Evil. Elle remplit de nouveau ce contrat en incarnant Gray Alys, ou Alys la Grise, en créant des illusions par le simple visuel. Chassée pour hérésie par une milice religieuse, mais courtisée par la dirigeante de la dernière cité du nouveau monde, elle ne refuse jamais une offre, souvent engrainée par la cupidité ou un manque d’affection. Mais la requête de la reine Melange (Amara Okereke) n’est pas si habituelle qu’elle finit par faire appel à Boyce (Dave Bautista), un loup solitaire qui a baigné assez longtemps dans les Contrées Perdues pour l’aider à chaparder le pouvoir d’un métamorphe. Et pas n’importe lequel, car il s’agit d’un lycanthrope, ou simplement d’un loup-garou. S’il y a là de quoi nourrir une bonne aventure mouvementée à travers les fameuses Contrées Perdues, appartenant aux bandits le jour et aux créatures des ténèbres la nuit tombée, son budget, limité à un peu plus de 50 millions de dollars, peut freiner certaines ambitions. Il y a là de quoi garantir quelques plans iconiques pour illustrer au mieux l’essence de l’auteur. Malheureusement, ils ne suffiront pas à stimuler ou à immerger le spectateur dans les enjeux, couplés à un compte à rebours artificiel, ne servant qu’à chapitrer les aventures de la sorcière et du chasseur. Le rythme en pâtit et la narration aussi."


"La chasse aux monstres se transforme donc en déception dans In the Lost Lands, alors qu’il y avait infiniment de place pour pousser à fond les curseurs de l’action et de l’outrance. Il ne laisse qu’un sentiment de retenu, dans la forme comme dans le fond, le rapprochant de tous les défauts identifiables (et ils sont nombreux) du Rebel Moon de Zack Snyder."


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le 6 mars 2025

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