Dans Hostiles, le spectateur se retrouve plongé dans une longue traversée des Etats-Unis pour que Yellow Hawk, un indien mourant puisse er ses derniers instants sur ses terres natales du Montana. C'est au capitaine Joseph Blocker (Christian Bale) que la mission est affectée, lui qui déteste profondément les indiens et particulièrement Yellow Hawk. Malgré eux, les soldats américains et la famille indienne vont former un convoi. Ce postulat de base est intéressant car il permet de visualiser l'évolution des relations entre les personnages à travers le long-métrage qui retranscrit à la perfection la lenteur de leur voyage par son rythme serein, qui se retrouve affolé par instants dans des scènes à la tension palpable.
Christian Bale joue un soldat aguerri qui, au fil du film, évapore sa façade d'homme froid et antipathique pour se révéler bien plus humain qu'on n'aurait pu l'imaginer. Rosamund Pike brille dans ce film, son visage si expressif rend parfaitement l'ambiguïté de Rosalie Quaid, tiraillée entre haine, folie et bonté.
Les plans larges magnifiant les décors naturels sublimes sont légion et permettent de ressentir véritablement l'avancée du périple que mènent les personnages. Le film profite donc d'une ambiance dépaysante au possible et crée pour le spectateur une expérience marquante.
En bref, Hostiles est une vraie révélation pour moi. Je n'en attendais pas grand chose, et j'en suis ressorti ébahi et époustouflé.