En achetant chez un ferrailleur la tête d'un vieux cyborg pour l'offrir à sa petite amie sculptrice, un marine de l'espace ne se doute pas de ce qu'il va déclencher ...
Hardware possède une atmosphère très particulière, il privilégie
clairement l'ambiance à l'action et il est difficile de le comparer
à d'autres films auxquels il ne ressemble que très ponctuellement.
Le coté esthétique du film est bien souvent prépondérant sur le reste.
Tout (décors, éléments techs, costumes) est habilement patiné ou vieilli d'une façon telle qu'il en résulte une manifeste crédibilité.
Habile encore, cette façon de gérer le (maigre ?) budget alloué :
- Pas loin du huis clos.
- Le robot très souvent à moitié caché.
- Filtres colorés cache-misère.
Le travail visuel, kitch à souhait, est omniprésent avec ses couleurs (filtre rouges, le plus souvent pour représenter un monde chaud et sec), des effets de camera "mires" fluo pour évoquer la visée du robot ou l’espionnage du voisin, des flashs/saccades, ... tout ça étant ablement vilain, sinon désagréable.
La musique - surtout au début - n'est pas en reste, une ambiance postpunk/indus/rock est posée : Iggy Pop en sarcastique animateur radio, Lemmy Kilmister en chauffeur de bateau-taxi, PIL ou Ministry en bande-son.
Un peu de sexe et de drogue sont plus subtilement au programme, ainsi que quelques - rares mais crus - ages sanglants.
L'histoire se déroule sur un très court laps de temps, il ne se e donc finalement pas grand chose et tout ça est assez vite plié.
Les acteurs jouent mal, sans exception.
Peu d'incohérences, ce qui est rare pour un film de fiction, mais :
- Le voisin, sans aucune gêne et surtout sans réaction de celle ci, s'incruste vaillamment chez l’héroïne allant jusqu'à lui lécher le nez ...
- Deux personnages viennent se mêler à l'intrigue, sortant de nulle part, sans réelle explication ...
- Le meurtre du receleur n'est pas très clair, lui non plus ...
- On ne sait pas toujours pourquoi les lumières s'allument ou s’éteignent,
n’étant pas forcément du fait du robot
Certains ages sont brouillon, voir clownesque :
- On ne sait pas toujours chez qui on est, le receleur, le voisin, l’héroïne ...
- La "refonte" du robot, ridicule.
- Les scènes d'action sont illisibles ou presque.
Le film, si il est assez "beau" à sa façon, reste sur son ensemble relativement débile et maladroit, sans parler de sa grotesque fin psychédélique.
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Créée
le 11 sept. 2023
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3 j'aime
1 commentaire
SF fauchée, baveuse et obscure saturée d'un filtre rouge orange agressif et petit film culte en vhs, Hardware est une sorte de mixe entre Terminator et Halloween qui vaut son coup d'oeil. Le monde...
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