Gravity.. No escape in Gravity...
Je viens de me prendre la claque avec Gravity..
Cuaron m'avait déjà fait le coup avec "Les Fils de L'Homme" (que je ne cesserais de porter aux nues) puis sans même savoir que c'était lui qui en était en charge du 3eme épisode "d'Harry Potter : Les Prisonniers d'Azkaban" j'en suis resté intrigué, la suite logique était donc de me poser devant Gravity et de voir si ce que je pensais de ce réalisateur se confirmerait une fois pour toute :
C'est confirmé, il a fait un Chef d'Oeuvre.
Non je veux dire, c'est pas un Chef d'Oeuvre genre "Wah le film était 'achement bien fait et l'histoire était cool et tout", non non, je veux dire que c'est un Chef d'Oeuvre comme "Y pas vraiment de mots pour expliquer l'échelonnage émotionnel porté par le visuel incroyablement fou que propose le film".
Tout ceux me connaissant, savent que j'ai une tendance à pondre du pavé analytique et critique (aussi bien négatif que positif), et pourtant là je ne le ferais pas parce que j'en suis totalement incapable, je me sens encore confus, déboussolé et bousculé par ce qui est censé être un simple huis-clos spatial.
C'est un tour de manège bluffant, j'ai eu beau chercher un reflet de technicien sur les visières ou dans le champ, je ne me suis que perdu dans le gigantisme et la beauté du vide, puis j'ai flotté en douceur tout en cherchant continuellement le haut et le bas..
Mon esprit a totalement dérivé avec les protagonistes alors qu'il essayait vainement d'analyser de façon carré se qui se ait à l'écran.
Pour l'anecdote, un journaliste Mexicain (Carlos Perez) avait demandé à Cuaron si ça avait été difficile de tourner dans l'espace, ne sachant pas si la question était du lard ou du cochon, le réalisateur a répondu avec humour que oui..
Comme tout un chacun j'ai ri aussi de l'absurdité de cette question, et pourtant devant Gravity, je n'avais plus envie de me moquer de ce journaliste tant le doute aurait pu être permis..
Mais si ce n'était que ça, j'ai eu la boule dans la gorge et ai eu dû mal à retenir quelques larmes lors de certaines séquences tant elles symbolisent/racontent des choses simple que tu te prendra assurément dans la face..
*Spoil*
Les cordons de sécurité comme un cordon ombilical..
Bullock qui s'arrache de sa combinaison et se replie dans le vide comme si elle était un foetus prêt à naitre.. c'est naïf putain, mais ça marche tellement bien et fort.
L'entrée en atmosphère et atterrissage sous l'eau, Bullock qui est attiré par le fond à cause de la combinaison (et de la "Gravity", hein) qui met toute la thématique en exergue parce que c'est enfin la Terre, avec la boue putain, la difficulté à se relever (cause de trop de temps en apesanteur) mais la logique à le faire naturellement parce que la gravité c'est chez toi quand même, tu es née avec tout ce que ça implique, et le tout en contre plongée avant que "Gravity" ne s'affiche dans un bruit sourd comme s'il tombait du ciel.. Boudiou..
*Fin Spoil*
Cuaron est un génie, c'tout.
Bon j’exagère un peu mais le mec sait quand même faire avec du vide, ce que Shamalyan n'a pas su faire avec du vent, dans "Phénomène".
Forcement entre du vide déboussolant pour une histoire simple, ou du vent dans tout les sens du terme, ça donne envie d'encourager le 1er.