Si l'on devait citer une discipline complexe à maîtriser, on pourrait sans doute évoquer la recherche olfactive d'un vent disparu dont la senteur exquise aurait laissé de telles traces dans le slip des convives que ces derniers chercheraient sans cesse à en reproduire les efffets.
Dans Gone Girl, c'est Ben Affleck qui s'y colle, après avoir largué une flatulence blonde si démentielle qu'elle convoque jusqu'aux grandes instances civiques de tout un pays. Avec son air un peu benêt et ses sauts d'humeur, l'acteur est en effet parfait pour maintenir le suspense sur sa culpabilité et nous invite à nous demander s'il n'aurait pas lui-même sequestré jalousement son pet de lendemain de fête dans les volutes onctueuses de ses draps souillés.
On n'en dira pas plus ici sur le scénario sinon que ce dernier est particulièrement malin et que Ben Affleck et son pet ont un if compliqué, fait de ion, d'amour, de lutte et d'une quantité non négligeable de papier toilette.
Moi-même me suis laissé lentement entraîner dans cette spirale diabolique au fumet si délicieux qu'elle me fit me souvenir de mon enfance chérie où ma tendre maman me pardonnait tous les écarts venteux chers aux enfants joueurs en lavant mes dessous avec amour lorsque le soleil à son zénith titillait doucement ma peau lisse et assoiffée de vie - Marcel Prout
On s'attardera plus sur la mise en scène glaçante et glacée d'un David Fincher en pleine forme qui semble aimer filmer son pet disparu à tel point qu'on ne peut que jubiler devant toutes les effluves qu'il déploie dans un manège où l'on ne sait jamais qui est l'enfumé de l'enfumeur.
Bravo !